La station de taxis clandestins improvisée depuis quelque temps, non loin du passage souterrain de la Glacière à Bachedjarah, a fait l'objet d'une descente de police il y a quelques jours. Les chauffeurs de ces véhicules qui faisaient la navette entre Bachedjarah et la Glacière ont été chassés par les éléments de police qui ont, d'ailleurs, mis sur place l'un de leurs véhicules afin d'empêcher d'autres « clandestins » de stationner sur place. Il y a lieu de signaler, à ce propos, que le nombre de taxis clandestins stationnant en cet endroit n'a cessé d'augmenter depuis quelques mois. Le nombre toujours grandissant a fait que certains d'entre eux ont occupé l'arrêt des bus de l'Etusa reliant la station du 1er Mai à celles de Bachedjarah et d'El Harrach. Dernièrement, une rixe a éclaté entre le chauffeur d'un bus et des clandestins au sujet justement de cet arrêt. Il semble d'ailleurs que cette rixe soit à l'origine de l'intervention de la police sur place. Avant cet épisode, les chauffeurs de taxi n'ont, vraisemblablement, jamais été inquiétés. Ces derniers avaient d'ailleurs l'habitude de crier haut et fort leur destination pour attirer les clients. Par ailleurs, les taxis « ordinaires » sont les premiers à tirer profit de la disparition de la station clandestine. Les chauffeurs taxis ont été, en effet, fortement pénalisés, puisqu'ils ont dû aligner leurs prix à ceux des clandestins afin de ne pas perdre leurs clients. Au lieu de 35 dinars environ, les taxis reliant Bachedjarah à la Glacière ont baissé leur prix à 20 dinars, sous peine de perdre des clients qui n'ignorent pas que de très nombreux taxis clandestins font la navette entre ces deux quartiers. Il faut dire, en outre, que la disparition de la station clandestine de la Glacière ne signifie en aucun cas la disparition des taxis clandestins. De plus, rien n'indique que la station ne reprendra pas son activité dès que la pression sera relâchée.