Une cellule qui préparait une opération suicide contre le siège de la Sûreté nationale vient d'être démantelée par les services de sécurité, apprend-on de source proche de ces derniers. Les trois présumés terroristes résident dans le quartier de Bachedjarah et seraient des membres de la phalange Al Feth qui active dans la région est d'Alger, dont l'émir est connu sous le pseudonyme de Abdessamed. Cette phalange évolue sous la direction de l'émir de la zone 2 pour le GSPC, Rachid Abou Houdeïfa, et compte un peu plus d'une dizaine d'éléments dans ses rangs, dont la plupart sont originaires de la région. Selon nos sources, tout a commencé avec l'interpellation par la police d'un jeune âgé de 34 ans, natif de Bachedjarrah, ancien employé de la mairie d'Alger-Centre, au moment où il filmait, à l'aide d'un téléphone portable, le siège de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) à Bab El Oued. Les premiers éléments de l'enquête vont permettre aux forces de l'ordre de neutraliser la cellule avant qu'elle ne passe à l'action, durant la première semaine du mois de Ramadhan. En fait, le premier interpellé aurait été chargé par l'émir de la phalange Al Feth de filmer les accès et les sorties de la DGSN ainsi que toutes les ruelles avoisinantes dans l'éventualité de la préparation d'un attentat kamikaze avec l'aide de deux autres éléments, âgés d'une trentaine d'années et qui résideraient dans les quartiers de Bachedjarrah et de La Glacière. Les trois mis en cause se rencontraient souvent à la mosquée El Wafa de Bachdjarrah, d'où l'ordre de préparer l'attentat kamikaze aurait été donné. Les services de sécurité, affirment nos sources, auraient retrouvé le plan d'attaque du bâtiment de la DGSN, mais aucune trace des explosifs et du véhicule qui devaient servir à l'attaque n'a été retrouvée. Ces derniers devaient arriver une fois l'étape de la préparation de l'attentat achevée. Les trois jeunes arrêtés devront être présentés cette fin de semaine à la justice, pour répondre de leurs actes. Cette opération avortée, démontre que le mois de Ramadhan reste toujours le moment propice pour les groupes terroristes pour multiplier leurs actions criminelles. A ce titre, les services de sécurité ont élevé le niveau d'alerte et renforcé le dispositif de sécurité notamment dans les lieux publics aux alentours des bâtiments administratifs, des casernes de police, de gendarmerie et de militaires. A signaler que les quartiers de Bachdjarrah et de La Glacière font l'objet depuis quelques semaines de nombreuses descentes des services de sécurité, du fait que depuis quelque temps, il s'avère être le lieu de recrutement et de propagande privilégié des terroristes du GSPC, qui utilisent non seulement l'argent du racket, mais aussi la menace et les intimidations, rappelant la sinistre période durant laquelle le GIA avait pignon sur rue.