Les établissements scolaires de la localité de Aïn El Türck sont devenus des aires de prédilection pour les délinquants en tous genres. Le nombre des agressions ou de harcèlements que subissent les jeunes filles en particulier n'a pas de limite. Souvent, de jeunes drogués, armés de couteaux et autres objets contondants, squattent les entrées des lycées et jettent leur dévolu sur de jeunes élèves. L'agression, perpétrée en fin de semaine dernière par deux jeunes, habitant la cité des 350 logements, sur deux élèves du lycée Akid Abbas, a failli tourner au cauchemar pour les parents qui n'ont pas vu leur enfants rentrer après la fin des cours. Les deux jeunes élèves, retenues pendant plus de deux heures par leurs agresseurs, n'ont dû leur salut qu'au hasard car deux policiers en civil de passage, ont fait fuir les deux voyous. Selon des parents d'élèves, et les témoignages sont nombreux, ce cas d'agression sur les lycéennes est fréquent, étant donné la proximité des deux lycées avec une cité où vit une forte concentration de population, souvent en chômage et dont une bonne partie est versée dans la commercialisation des psychotropes. Au niveau des directions des établissements, les responsables sont conscients du danger qui guette leurs élèves. Ces mêmes parents d'élèves déplorent toutefois que l'association des parents d'élèves, pourtant présidée par un juriste, ne dénonce pas le risque auquel sont exposés ces élèves. Patrouilles de police insuffisantes Un renforcement des mesures de sécurité aux abords des lycées et CEM sont nécessaires, ajoutent ces mêmes parents et de renchérir que « certaines dispositions doivent être prises telle que la construction d'une séparation au devant de la façade du lycée Akid Abbas, afin de protéger les élèves durant les heures d'attente devant les portes de l'établissement ». Enfin, les patrouilles effectuées par les services de police s'avèrent insuffisantes puisque aussitôt partis, les délinquants reviennent imposer leur loi et terroriser les enfants. Parfois, leur violence est telle que certains parents hésitent à porter plainte par crainte de représailles.