Les pluies diluviennes ont mis à nu toutes les carences et tous les bricolages, notamment au niveau des VRD et des voies d'accès. Les rafales de vent accompagnées de fortes chutes de pluies, enregistrées dans la wilaya de Jijel durant la nuit de mardi à mercredi ont été à l'origine d'inondations et de chutes d'arbres à travers plusieurs communes. A Jijel, plusieurs arbres sont tombés dans différents quartiers de la ville dont un à Village Moussa qui s'est abattu sur un véhicule lui causant des dommages. Trois habitations de fortune se sont effondrées à Jijel et à Belghimouz, dans la commune d'El Ancer. Sur la rue Dekhli Mokhtar, au centre-ville de Jijel, plusieurs arbres se sont retrouvés à terre alors qu'un vieux palmier qui ornait la cour de la mosquée Mohamed-Tahar Sahli s'est dangereusement incliné du fait de la force du vent. Plusieurs routes ont été inondées par les eaux notamment au niveau d'El Kennar sur la RN43 et au niveau de la ville de Jijel près de l'ancienne gare routière, la partie ouest du boulevard Rouibah Hocine et le boulevard longeant la plage Kotama. Plusieurs habitations ont, par ailleurs, enregistré des infiltrations d'eau dans plusieurs communes. A El Milia, la ville s'est réveillée, hier, sur un déluge d'une rare intensité qui a bloqué tous les accès de l'agglomération. Les fortes averses qui se sont intensifiées dès 7h du matin ont rendu la situation dangereuse dans certains endroits où des files de voitures ont été bloquées. Ni engin, ni autre matériel pour désobstruer les avaloirs bouchés et désengorger des routes, devenues complètement impraticables, n'ont été mobilisés pour venir en aide à des habitants livrés à eux-mêmes. Des citoyens se sont empressés de prendre en main la situation en évacuant les eaux qui ont inondé leurs demeures ou leurs commerces. Un spectacle de chaos total a régné sur les rues de l'ALN, Boulakribaâ Zidane (Tenis), la cité la Gare et au centre-ville. Des gravats et des cailloux de tout calibre mêlés à la boue, charriés depuis les hauteurs de la ville, ont atterri à la place des Martyrs. Le manque d'entretien des réseaux, tous obstrués, et les défaillances dans les travaux réalisés sont les raisons visibles de cette situation calamiteuse. Le réseau routier, déjà éprouvé par tant d'abandon et de manque d'entretien a fini par être complètement achevé par ces intempéries. La circulation a été rendue quasi impossible, notamment sur le tronçon routier menant à l'hôpital à partir de la rue Zighoud Youcef. Les services de la Protection civile et de Sonelgaz étaient à pied d'œuvre pour rétablir la situation, notamment dans les localités où l'électricité est coupée du fait de la chute de lignes électriques. Une cellule de suivi a été installée à la wilaya pour prendre les mesures qui s'imposent.