Pieds dans l'eau et désarroi des habitants. De fortes pluies se sont abattues hier sur la ville d'Oran et sa périphérie. Plusieurs axes routiers, quartiers et habitations ont été bloqués. Ces averses ont suscité la psychose des habitants, qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que de fuir leurs habitations. Les pluies qui se sont abattues durant ces dernières 12 heures, ont mis à nu l'état des habitations et des chaussées. Plusieurs tronçons de rues ont été coupés et la circulation a été difficile. Le troisième boulevard périphérique a été fermé à la circulation sur plusieurs kilomètres. Des torrents d'eau qui dévalaient à partir des ronds-points de l'Ensep, El Bahia, ont obstrué pendant plusieurs heures cet axe routier censé fluidifier la circulation. A défaut d'avaloirs, et de caniveaux, des torrents d'eau déferlaient le long du boulevard. Tout accès constituait une aventure. Les responsables de l'Office national de l'assainissement et ceux des services de l'hydraulique d'Oran, se sont rendus pour un état des lieux. Au chef-lieu de la daïra d'Es Senia plusieurs rues principales et ruelles ont été inondées et la circulation était difficile. Plusieurs habitations ont été inondées, notamment à El Hamri, Petit Lac et Derb. Ainsi, à El Hamri, ce vieux quartier populaire, les occupants d'un haouch, sis 54, rue Chaâ Abdelkader, ont carrément fui leurs demeures. Pour ce faire, ces derniers se sont installés dans des tentes de fortune en pleine rue. Des familles ont déclaré qu'elles étaient déterminées à continuer à vivre dans la rue. Leur bâtisse menace effondrement au moindre changement climatique. Un constat des plus alarmants. De grosses fissures sont perceptibles, où s'infiltraient les eaux. Le même constat est perceptible au niveau du quartier Petit Lac. Plusieurs habitations ont été inondées. Les meubles flottaient. Les occupants ont dû retrousser les manches pour évacuer les eaux infiltrées. Sinon le reste des familles touchées ont élu domicile dans la rue en attendant que la tempête passe. L'autre point noir visité hier matin, est Derb. Ce quartier est constitué principalement de vieilles habitations qui remontent à l'ère coloniale. A ce niveau, aucun développement sauf que les eaux pluviales constituent la bête noire des occupants des haouchs. Plusieurs familles ont dû fuir aux premières trombes. Ces précipitations ont donc remis en cause les élans de développement entamés et dévoilé la face cachée de ces derniers. L'absence d'avaloirs, l'obstruction des caniveaux et des canalisations des eaux pluviales ont été à l'origine du déferlement des eaux qui envahissent les chaussées et les maisons, et entravent la circulation.