Des travailleurs de l'usine de munitions de Seriana condamnés Le tribunal de Seriana près la cour de Batna a condamné, hier après-midi, 6 travailleurs de l'entreprise des réalisations industrielles de Sériana, affiliée au ministère de la Défense (à 40 km du chef-lieu de wilaya), à 18 mois de prison ferme. Quatre autres ont écopé d'une peine de 6 mois avec sursis, et les 21 autres accusés auront à payer une amende de 20 000 DA. Ces condamnations interviennent dans le cadre d'une plainte déposée par le directeur de l'entreprise à l'encontre de 31 parmi ces employés. Il les accuse, entre autres, de menace d'agression, d'insultes, de déroger au bon fonctionnement de l'établissement en usant de la force, et pour incitation à la perturbation de l'ordre général. Les faits remontent à la période entre le 15 et le 22 mai de l'année écoulée, lorsque les accusés ont formé des groupes de personnes pour persuader les 1700 employés d'entamer une grève au sein de cet établissement militaire. Chose interdite par la loi. Ainsi des manifestations et une marche ont été organisées à l'intérieur de l'usine. Par ailleurs, les 6 principaux accusés ont nié, lors de l'audience, avoir menacé de brûler l'entreprise et d'avoir proféré des insultes à l'encontre de l'autorité militaire. Le HIC fait un tabac C'est avec une authenticité rare que Hichem Baba-Ahmed, alias le HIC, dessinateur éditorialiste et caricaturiste d'El Watan, s'est prêté au jeu des questions-réponses, Samedi dernier, lors de la 4ème édition du désormais traditionnel forum culturel aurassien (FCA), organisé par l'association des Amis de Medghacen avec la collaboration de l'université Hadj Lakhdar de Batna. C'est devant une audience qui lui était d'ores et déjà acquise, que le HIC, avec son allure débonnaire et ses binocles à la Lennon, s'est prêté aux questions. D'où lui est venue sa passion ? Garder une âme d'enfant est salutaire, puisque, selon lui, c'est cela qui l'a poussé à faire «le plus beau métier du monde». Concernant la liberté d'expression, il répondra : «Je m'autocensure, et c'est parfois mécanique. Avec le temps on connaît ses limites.». Et d'ajouter «l'argent est aussi une des causes de la censure». Au risque de briser le mythe du caricaturiste rebelle, Hichem, avec son franc-parler, a imposé le respect.