Des travailleurs de l'entreprise de réalisation industrielle de Sériana (ERIS) se sont insurgés, hier, troisième jour du sit-in, contre la réaction de l'administration militaire de l'usine. «L'administration militaire par le biais de ses officiers supérieurs a procédé à la formulation de menaces de licenciement, de fermeture de l'usine, d'intimidations et d'insultes envers les travailleurs, spécialement les cadres civils», lit-on dans une pétition dont El Watan a reçu une copie. Dans une déclaration faite à notre journal, Abdelaziz B. et une trentaine de cadres derrière lui, a confirmé les faits et ajouté que les officiers ont menacé aussi de faire rependre le travail par la force. Pour rappel, environ 2 500 employés tiennent, depuis dimanche, un sit-in devant leur usine spécialisée dans la production de la munition de guerre. Les travailleurs de cette entreprise, appartenant à l'ANP, revendiquent une augmentation des salaires et exigent la révision de leur statut, étant à ce jour considérés comme personnel civil non assimilé (PCNA).