Un élu APC, dans une lettre adressée au maire et au wali, dénonce «la réoccupation des baraques que les pouvoirs publics auraient détruites en parallèle à l'opération de relogement de 60 bénéficiaires que cette commune a connue». «L'opération d'éradication de l'habitat précaire dans la commune d'Aïn Kermès a été entachée d'un désordre, voire d'une gestion aux antipodes des attentes de populations», vient d'alerter un élu de l'APC, par ailleurs, chef de bureau local du parti FNA, monsieur Hamou Kadda en l'occurrence. Dans une copie de lettre libellée en sa qualité de président du bureau communal et envoyée au wali et au maire de la commune, Hamou Kadda parle de «réoccupation des baraques que les pouvoirs publics auraient détruites en parallèle à l'opération de relogement de 60 bénéficiaires que cette commune a connue». Le problème a pris, cette semaine, une tournure grave dès lors que certaines habitations viennent d'être marquées d'une croix rouge des mains de personnes inconnues, ce qui a suscité le mécontentement des uns et le scepticisme des autres, nonobstant une plainte qui aurait été déposée contre X. Contacté par nos soins pour nous donner sa version des faits, monsieur Hocine Guesmi, maire d'obédience FLN, fait savoir que «la gestion de ce dossier est antérieure à sa prise de fonction et que des preuves manquent à l'appui des déclarations de monsieur Kadda Hamou», alors que ce dernier dit «en détenir». En tout état de cause, le maire d'Aïn Kermès pense que «le dernier quota représentant les 40 logements a été attribué suivant étude devant la commission de daïra sans inclure les potentiels bénéficiaires habitant dans les cloaques» et d'ajouter que «chacun est responsable de ses actes et de ses déclarations» sans vouloir expliquer la sortie d'un de ses pairs. Monsieur Guesmi, s'agissant de l'habitat précaire, dit que «les habitations sont éparpillées ici et là, ce qui complique la récupération d'une grande poche foncière». A propos du foncier justement, notre interlocuteur explique que «sa gestion lui échappe». Curieuse attitude d'un responsable censé gérer et le passif et l'actif de sa collectivité. Le chef de daïra, qui aurait pu nous éclairer au mieux sur ce dossier, n'a pas répondu à nos incessants appels téléphoniques. Pour rappel, la wilaya de Tiaret a bénéficié d'un conséquent programme au titre de la résorption de l'habitat précaire mais le problème réside dans le laxisme que certains chefs de daïras mettent à détruire les habitations dont les propriétaires ont bénéficié de relogement. Le chef de l'exécutif local a même tancé certains maires et chefs de daïras à procéder systématiquement à la destruction de baraques qui ont fleuri comme des champignons dans certaines contrées. A décharge pour ces chefs de daïras, le nombre sans cesse croissant de personnes logeant dans une même baraque.