L'intersyndicale de la santé publique regroupant les syndicats représentant les praticiens spécialistes et généralistes ainsi que les psychologues exerçant dans le secteur public poursuivent la grève reprise mardi, à raison de trois jours par semaine pour des revendications socioprofessionnelles. Le débrayage coïncide avec la reprise de service par d'autres professionnels de la santé, à savoir les corps communs et les paramédicaux, qui ont mis fin à une grève de plus d'un mois pour des revendications socioprofessionnelles également. «Le suivi est stable», estime Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy) et membre de l'Intersyndicale, qui explique que le taux de suivi a été de 75% pour la journée d'hier. A leur 4e semaine de grève, les protestataires estiment que «c'est la tutelle qui a bloqué toutes les voies du dialogue». Aucune invitation à une quelconque rencontre n'a émané du département de M. Ziari, ce qui «est une forme de mépris et d'indifférence à ce qu'endurent les professionnels du secteur», estiment les membres de l'Intersyndicale. Le Snapsy dénonce, par ailleurs, les actes d'intimidation d'un responsable du CHU de Blida qui a endommagé les banderoles de psychologues regroupés au niveau du piquet de grève. «Le syndicat dénonce cet acte visant à déstabiliser un mouvement de protestation, intimider et humilier le personnel féminin en grève et se réserve le droit d'ester en justice ce responsable», explique le président du Snapsy. L'Intersyndicale a prévu un sit-in aujourd'hui, devant le ministère de la Santé, dans le cadre du mouvement de protestation. Les enseignants du paramédical, affiliés à l'Intersyndicale de la santé, se sont retirés quant à eux du mouvement de protestation. Le syndicat, qui a été invité à une réunion avec la tutelle, se démarque de la grève de l'Intersyndicale, apprend-on au niveau de cette structure syndicale. Le ministère a décidé, au terme de la réunion avec le syndicat, de prendre en charge les principales revendications de ce corps médical. Le SNPEPM a été convié à une deuxième réunion avec le ministère de la Santé, à partir de la semaine prochaine, au cours de laquelle seront concrétisés les engagements de la tutelle, à savoir entre autres l'amendement de leur statut particulier, l'attribution des primes de contagion, de documentation et de soutien pédagogique ainsi que la titularisation du personnel contractuel. Concernant les examens, selon le syndicat, leurs dates seront maintenues et un programme de rattrapage des cours est prévu.