Les mêmes pratiques qui ont prévalu durant les précédentes saisons estivales semblent se reproduire cette année. La saison estivale sera-t-elle gérée de la même manière que les années précédentes ? Le constat sur le terrain promet d'ores et déjà une gestion des sites de baignade déconcertante et anarchique. Si l'APPL, (Agence de la protection et de la promotion du littoral de la wilaya d'Alger), installe dans toutes les plages des écriteaux informant les estivants de la gratuité des plages, il s'avère que dans la réalité ces dernières sont payantes. Sous prétexte de louer des chaises et des parasols, des jeunes s'autoproclament propriétaires exclusifs des lieux. Ils déploient leurs équipements à même le sable et obligent les estivants à s'acquitter du droit d'entrée. Cette pratique qui a, des années durant, prévalu dans la quasi-totalité des plages de la capitale, est toujours de mise, particulièrement dans les plages de l'Est, où les parasols et autres équipements de circonstance, donnent le droit à ces jeunes désœuvrés d'accaparer des pans entiers de rivage. Cette situation s'est répercutée négativement sur l'affluence dans les plages qui ne sont fréquentées actuellement que par une certaine frange de la société. Les cadres moyens et les pères de famille ne s'y rendent plus, évitant ainsi les tracasseries qu'impliquent de telles sorties. Par ailleurs, d'autres installations, telles que les «khaïmas» et les appareils de sonorisation, improvisés sur les plages, font fuir les familles. «On se rend sur les plages pour prendre du repos et goûter au calme. Si on doit supporter à longueur de journée l'incessant bruit émanant des amplificateurs de son, on préfère rester chez nous», dira un père de famille. En tout état de cause, les autorités qui ont à charge la mission de gérer la saison estivale, avancent le chiffre de 69 plages autorisées à la baignade, soit une augmentation de quatre plages, Sidi Fredj Ouest dans la commune de Staouéli, La Fontaine, dans la commune de Aïn Benian, El Marsa Centre à El Marsa et Aouinet Hasni 2 à Raïs Hamidou. Mis à part la gestion des sites confiée aux APC et qui reste en deçà des attentes des citoyens, il faut reconnaître qu'un énorme travail a été accompli ces dernières années par la wilaya et les organismes qui en dépendent, notamment l'APPL. Cette dernière fait un travail remarquable, particulièrement en matière de suivi de l'état environnemental des sites de baignade. D'ailleurs, l'agence a dégagé un ingénieur pour chaque commune du littoral, «pour la préparation pour la saison estivale, nous avons recensé tous les travaux à réaliser pour la remise à niveau des plages ainsi que ceux qui incombent aux organismes publics, tels que ASROUT, EGCTU, DTP etc.», affirme Mme Boukacem, directrice à l'APPL, et d'ajouter : «En plus du nettoyage quotidien des plages qui est effectué par 500 agents recrutés par l'APPL, nous effectuons des analyses périodiques pour déterminer la qualité des eaux de baignade et les eaux des piscines.» Le travail de l'APPL s'articule aussi autour de la sensibilisation du grand public et des estivants sur les plages. L'agence fait également le suivi du phytoplancton toxique et des macro algues invasives et/ou toxiques. Grâce à l'inspection quotidienne des plages et à la transmission de rapports aux directions concernées, les problèmes dans les sites de baignade son pris en charge avec célérité et efficacité.