Durant 3 jours, du 29 avril au 1er mai à Seraïdi, Annaba, en collaboration avec son département des opérations du projet de coopération Algérie-Union européenne pour le développement local et la lutte contre la pauvreté, l'Agence de développement social (ADS) a réuni les responsables des cellules de proximité des 48 wilayas du pays. La formation sur la méthodologie d'élaboration d'un plan de développement local était à l'ordre du jour de la rencontre qui a réuni plus de 150 personnes. Il s'agissait d'une autre étape de la mission impartie à cette institution des services du chef du gouvernement. Durant cinq années nécessaires pour la mise en place des structures régionales et locales ainsi que les moyens humains et matériels, le projet s'était ébroué et s'était transformé en une réalité au fil des mois. Ce constat établi par Zidelmel Ahmed, son directeur, éclaire, d'autant qu'à la fin 2005, 180 projets communautaires et 106 activités soutenues par des microentreprises ont été mis en route dans différentes régions du nord-est de l'Algérie. Ce séminaire de Annaba sera suivi ce 7 mai d'un autre local dans la wilaya de Mila et national au début de juillet prochain. Ce grand projet, financé à hauteur de 50 millions d'euros par l'Union européenne et 20 autres par l'Etat algérien, est entré dans sa phase active doublée, il est vrai, d'un vaste reclassement des positions acquises au sein des populations pauvres des différentes régions du nord-est de l'Algérie. Reclassement que corroborent les analyses et les faits des actions jusqu'ici engagées à destination des candidats, regroupés en association, intéressés par une aide financière pour la création d'une microentreprise, la réalisation de routes pistes, ouvrages hydrauliques d'irrigation... Contrairement aux structures traditionnelles comme l'Ansej, l'Angem, la CNAC, l'ADS prête sur simple garantie morale et, pour le remboursement, applique la procédure du revolving. C'est dire que quelques puissent être les turbulences qui en résulteront, la démarche de l'ADS a déjà des conséquences positives sur la vie des populations déshéritées, les jeunes et moins jeunes au chômage des régions de Biskra, Batna et Souk Ahras. Le séminaire de Annaba se veut être le tremplin pour la mise en route de la 2e étape du projet. C'est en tous les cas ce que laissent apparaître les objectifs qui lui sont assignés par les organisateurs : sensibilisation du contexte national et mondial dans lequel le développement local et la lutte contre la pauvreté s'inscrivent. La planification locale, un instrument par et pour les acteurs locaux pour un développement durable. Les corrélations entre le cycle de projet, le cadre logique et les étapes et stratégies de développement des bénéficiaires pour guider le processus de développement. Les méthodes et les outils de diagnostic et l'analyse de situation pour la planification du développement local visant la lutte contre la pauvreté. Pour mener à bien ce qui semble être une radioscopie des dispositions à prendre pour assurer le succès du projet, l'ADS a mobilisé outre les cadres du département chargé de son application, une pléthore d'experts et de praticiens nationaux et européens. La synthèse des travaux des différents ateliers mis en place à l'issue des communications et débats du séminaire, des recommandations profondément renouvelées et enrichies seront retenues. En mettant en évidence les instruments du Plan de développement local (PDL) et l'approche humaine de diagnostic et identification des groupes socioéconomiques ciblés, en esquissant la problématique actuelle avec les coordinateurs des cellules de proximité (CDP), en examinant surtout les perspectives sociaux économiques des régions ciblées par le projet et à travers l'évaluation précise et minutieuse des promesses et des risques que se projet représente, l'ADS a marqué des points. Tous vont dans le sens du développement local et de lutte contre la pauvreté.