Les désagréments causées par la cimenterie d'Ain El Kebira, aux habitants de Ouled Adouane, El Kherba, Draa Touila, Ain El Kebira et aux autres contrées, situées dans le périmètre de l'usine, ne sont, depuis mercredi 26 avril 2006, que de mauvais souvenirs. SCAEK, une filiale de l'entreprise des ciments et dérivés de l'EST (ERCE) s'est, depuis, dotée d'un filtre à manche. Avec un tel système, la poussière dégagée ne dépassera guère les 10 mg/m3. Ce taux devance nous dit-on, les normes internationales tolérant jusqu'à 150 mg/m3. Le temps des 500 mg/m3 dégagés depuis 1980, est révolu. Les citoyens notamment, les asthmatiques de la région, vont devoir respirer un air, plus ou moins, sain. L'installation de cet équipement prenant la place de l'électro-filtre consommant quotidiennement 700 m3 d'eau, se répercutera positivement, sur la distribution de l'eau potable. Ain El Kebira ayant fait face, des décades durant, à un important déficit en eau, profitera d'un apport supplémentaire, de 600 m3/jour. " La population qui soufre et en silence depuis plus de 20 ans, va pouvoir, dégager un grand ouf de soulagement. Les citoyens dont la santé a été fortement altérée par les tonnes de poussières, vont enfin prendre congé de la grisaille qui a orné leur ciel, des décennies durant ... " tenait à nous confier Mustapha B, un citoyen de Ain El Kebira qui n'est plus tancée par la fumée blanche. Cette dépollution réalisée par A.S filtre (une société française, filiale d'une entreprise américaine), a dans une première étape, coûté à SCAEK, une bagatelle, estimée à 1,01 milliards de dinars. La finalisation de l'opération, unique en son genre en Algérie, nécessitera en outre, pour la pose d'autres filtres (filtre à gravier) une enveloppe supplémentaire de 710 millions de dinars. La mise en place du filtre qui est, à l'origine de l'arrêt technique de la production n'influera pas sur les objectifs tracés. SCAEK qui produit deux types de ciments (GPG45 et le CRC) de très bonnes qualités, atteindra à l'issue de l'exercice en cours, un million de tonnes. Notons à toute fin utile que, la filiale, employant 402 travailleurs, a réalisé, en 2005 un chiffre d'affaire de plus de 3 milliards de dinars. Les bénéfices ont, pour la cinquième année consécutive, dépassé le seuil des 700 millions de dinars. Les gestionnaires de la société qui font de la protection de l'environnement leur cheval de bataille, mettent les bouchées doubles pour l'obtention de la certification appropriée...