Une délégation a été dépêchée au quartier. Le problème principal dont souffrent les habitants, a trait au réseau d'assainissement. Pour mieux être à l'écoute des préoccupation des citoyens, l'APC de Bachdjarah a dépêché récemment à Haï El Badr un élu désigné comme délégué chargé de cette localité. Cette opération, apprend-on, s'inscrit dans le cadre de la gestion des affaires courantes de la commune. En compagnie de certains représentants des parents d'élèves, le délégué a été mis au courant de certaines irrégularités rendant difficile le quotidien des habitants. Le premier désagrément à déplorer est le ruissellement continuel des eaux usées. «Le collecteur principal qui est vétuste, a été endommagé par un engin lors d'une opération de curage confiée à une entreprise privée. Depuis, les eaux usées se déversent dans le lit de l'oued et ruissellent à ciel ouvert. Les riverains, les passagers et les écoliers dont les établissements sont situés à proximité, sont constamment agressés par les odeurs nauséabondes. Malgré les appels incessants adressés au président de l'APC, au wali délégué, aux responsables de la Seaal et au subdivisionnaire de l'hydraulique, aucune intervention n'a été faite. Pourtant la réparation des dommages occasionnés sur les parois du collecteur n'exige pas beaucoup de moyens», a indiqué un représentant des parents d'élèves. Le même représentant a saisi l'occasion pour demander au délégué d'inscrire l'aménagement d'un gabionnage pour stabiliser le sol. Il a également proposé l'édification de murets au niveau des berges de l'oued pour servir de garde-corps ainsi que la démolition du ponceau et sa reconstruction. «Précédemment, les débordements des eaux pluviales drainées à travers l'oued ont créé une érosion. En conséquence, les murets élevés sur les bords de ce cours d'eau ont cédé. Dernièrement, un enfant du voisinage est tombé dans l'oued. Sous l'effet du choc, il a même bu de l'eau usée. Son père a été contraint de l'emmener à l'hôpital d'El Kettar. Les services des maladies infectieuses ont dû garder l'enfant sous surveillance», a relaté le même parent à l'intention de l'élu local. La seconde préoccupation soulevée concerne la collecte des ordures ménagères. «Pour éliminer les dépotoirs qui se constituent çà et là, l'APC doit fixer un horaire aux camions à benne tasseuse chargés du ramassage des déchets. Les habitants du quartiers, ainsi que les commerçants, doivent être tenus de respecter cet horaire et ne pas abandonner leurs déchets sur la voie publique», a suggéré le même intermédiaire au délégué. La troisième appréhension évoquée porte sur les dépassements de certains commerçants légaux qui squattent une bande de trottoir pour étaler des sacs de semoule, des bacs contenant des sachets de lait, des caisses remplies de bouteilles et d'autres marchandises destinées à la consommation courante. «Ces étalages laissés à longueur de journée sur la voie publique gênent les passants et surtout les enfants. Ceux-ci sont exposés à de réels dangers en rejoignant leur école, car en empruntant la chaussée, ils risquent d'être fauchés par des voitures», a précisé le même représentant en exhibant une pétition adressée au président de l'APC.