Les travailleurs demandent l'application de la convention du ministère de la Communication, notamment dans son aspect relatif à la grille des salaires. Les travailleurs de l'ensemble des imprimeries publiques du pays exigent l'application de la nouvelle grille de salaires. Regroupant la SIA, la SIO, la SIE, Simpral, l'ENAP et Alpap, ces travailleurs interpellent vivement le ministre de la Communication afin qu'il intervienne pour débloquer la situation qui les pénalise fortement. «Nous réitérons notre demande au ministre afin d'intervenir en urgence pour éviter le pourrissement de la situation», indiquent-ils dans un communiqué transmis à notre rédaction. Constitués en collectif de la Société de gestion des participations de l'Etat SGP/ATC, ces travailleurs accusent ouvertement le président de cette société d'être à l'origine de ce qu'ils qualifient de «pourrissement». «Nous dénonçons le comportement négatif et irresponsable du président de la SGP envers les représentants des travailleurs», déplorent les signataires du communiqué, lesquels dénoncent par là même la rupture du dialogue avec le partenaire social au sein de cette entreprise. «Les dossiers du personnel sont très mal gérés», estime M. Bouzid, représentant des travailleurs. Ainsi, d'après ce représentant, la convention du secteur de la communication, notamment dans son aspect relatif à la grille des salaires, n'est toujours pas appliquée. «Nous avons saisi l'ancien comme l'actuel ministre. Nous attendons toujours la réaction des officiels», souligne notre interlocuteur. Et d'ajouter : «L'application de la convention interne notifiée par l'inspection du travail est toujours à la traîne.» M. Bouzid déplore les mauvaises conditions dans lesquelles évoluent les travailleurs des imprimeries ; il cite à titre d'exemple l'insalubrité du milieu du travail. «Pour passer d'un échelon à un autre, il a fallu le déplacement de l'inspecteur du travail», appuie-t-il. Pour plus de précisions, nous avons contacté, vainement, le président du directoire de la SGP/ATC. Aussi, contactée par nos soins, l'attachée de presse du ministère de la Communication a évoqué «un éventuel problème de trésorerie» pour ces imprimeries publiques. Les imprimeries détiennent beaucoup de créances sur de nombreux titres de la presse nationale. Certaines sources nous ont affirmé que les imprimeries, de leur côté, ont des dettes faramineuses auprès de leurs fournisseurs de papier. Nos sources ont ajouté que les imprimeries publiques n'arrivent toujours pas à s'acquitter de leurs dettes colossales, comme d'ailleurs elles peinent à recouvrer leurs créances auprès des journaux. Croulant sous les dettes, elles se retrouvent avec une trésorerie qui n'arrive pas à satisfaire les doléances de leurs travailleurs liées notamment à l'augmentation des salaires.