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«Il ne faut pas que les gens s'enrichissent sur le dos de l'imprimerie» Nacer Mehal demande aux sociétés d'impression de ne plus tirer les journaux qui ne payent pas
Fraîchement installé à la tête du ministère de la communication, l'ex-DG de l'APS, Nacer Mehal, semble déterminé à réhabiliter le service public et assainir la situation notamment des titres privés. D'ailleurs, il a transmis ses nouvelles directives au directeur de la société d'impression de l'Est (SIE) en précisant : «Il faut assainir la situation des journaux. Ceux qui ne paient pas, il ne faut plus les tirer, sinon il faudra leur établir un échéancier.» Le nouveau ministre de la communication n'a pas mâché ses mots : «Il ne faut pas que les gens s'enrichissent sur le dos de l'imprimerie.» Ainsi, la nouvelle politique du ministère est claire, et «il est temps de retourner à la commercialité», a encore indiqué M. Mehal. Il faut préciser que les créances sont très importantes sur les cinq sociétés publiques d'impression, à savoir la SIO, la SIE, la SIA, la Simpral et l'Enap. La situation établie par le conseil d'administration de la société d'approvisionnement en papier journal (Alpap) le 23 décembre 2009 dresse le tableau des créances de chaque société. La Simpral vient en première position avec des créances cumulées de 866 266 585,76 DA, suivie par la Société d'impression d'Oran avec 855 246 299,32 DA, la SIA avec 768 539 820,56 DA, la SIE avec 662 498 972,91 DA et enfin l'Enap avec 142 597 437,75 DA. L'incapacité des imprimeries à payer leurs dettes est liée à leur inaptitude à recouvrer leurs créances détenues sur des journaux qui sont leurs principaux clients. A ce sujet, le ministre de la communication a lancé la balle dans le camp des imprimeries qui doivent prendre leurs responsabilités face aux journaux «mauvais payeurs». Interrogé sur cette question, il répondra : «C'est à la société de décider de tirer le journal ou non en cas de non-paiement.» La visite de travail qui l'a conduit hier à Constantine lui a permis d'inspecter en premier lieu le centre TDA (télédiffusion Algérie) sis à kaf lakhel puis les nouvelles acquisitions de la SIE qui a une capacité de tirage de 170 000 exemplaires par heure, ce qui permet l'impression de 42 titres actuellement avec 860 000 exemplaires par jour. Il faut savoir que la SIE a été créée le 11 décembre 1990 en application de la loi 88/01 du 12 février 1988 portant orientation des entreprises publiques économiques. Sur un autre chapitre, la question relative à l'ouverture du champ audiovisuel a été encore une fois d'actualité, mais là M. Mehal, avec beaucoup de diplomatie, a répondu aux journalistes :«c'est une question de maturation et de mise à niveau. La porte n'est ni ouverte ni fermée», laissant ceux-ci à leur libre interprétation.