Le Syndicat d'entreprise des employés communaux (SEC/UGTA) veut aller vers la création d'une intersyndicale des travailleurs de la fonction publique pour donner du poids au mouvement de protestation ponctué hier d'une marche qui a drainé quelques centaines de travailleurs de plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa. L'appel fait à demi-mot aux syndicats autonomes, notamment le SNAPAP, est une invite aux représentations syndicales locales pour lancer l'initiative à partir d'ici et suivre l'expérience du secteur de l'éducation. « Notre souhait, c'est d'arriver à une intersyndicale de la fonction publique, d'abord au niveau local et pourquoi pas ensuite au niveau national », devait clarifier encore un autre syndicaliste. Parmi les syndicalistes du SEC, il s'en trouve ceux qui en veulent à « certains instruments de l'UGTA », comme pour souligner la divergence dans les positions. C'est ce qui est invité à vérifier à travers d'abord le besoin exprimé de se doter d'un cadre intersyndical et ensuite à travers la plate-forme de revendication du syndicat des employés communaux de la wilaya qui n'a pas manqué de souligner son opposition à « tout pacte social » dont le principe n'est pas exclu par la centrale syndicale. Le syndicat d'entreprise des employés communaux a clôturé hier ses deux jours de grève qui, selon les estimations du secrétaire général du SEC, Kamel Bounecer, a paralysé les services communaux du chef-lieu de wilaya. Le mouvement de protestation est déclenché autour d'une principale revendication relative à « l'application des textes pour le calcul de l'indemnité d'expérience professionnelle locale (IPSL) ». « Une indemnité qui doit être calculée à un taux de 30% sur le salaire principal et non sur le salaire de base », protestent les syndicalistes qui s'appuient en cela sur une circulaire interministérielle du 2 novembre 1991.