La violence, sous toutes ses formes, subie par l'enfant à l'école, à la maison et dans la rue a été au centre des débats. L'association Ikhoulaf des enfants victimes de séparation conjugale et la Brigade de protection des mineurs (BPM) ont organisé le 16 juin dernier au siège de la Sûreté urbaine de Guendouza, dans la commune d'Akbou, une journée de sensibilisation contre la maltraitance des enfants. Des communications ayant pour thèmes le rôle de la BPM, la place de l'enfant dans la société et les droits de l'enfant ont été respectivement animées par un représentant de la Sûreté urbaine, le sociologue Aoudjit Sofiane et Zaidi Djerrah, président de l'association Ikhoulaf, à l'occasion de la célébration de la journée de l'enfant africain. La violence, sous toutes ses formes, subie par l'enfant à l'école, à la maison et dans la rue a été au centre des débats. Pour le sociologue «les institutions, les parents et les enseignants doivent entreprendre un travail de réseau pour une meilleure prise en charge de l'enfant. Une bonne éducation lui permettra de se sentir valorisé et, par la même, motivé à affronter les problèmes majeurs auxquels il aura à faire face. Dans notre pays, outre l'inexistence de feedback entre les parents et leurs enfants, il y a lieu de revoir la pédagogie pratiquée dans l'enseignement car il est impératif de créer une relation de confiance entre l'enseignant et l'élève qui permettra à ce dernier de s'épanouir pleinement». Notre interlocuteur n'a pas manqué de souligner la nécessité de se pencher aussi sur une frange très sensible de la société : les enfants ayant des besoins spécifiques. «Cette frange marginalisée a, malgré l'handicap, les mêmes droits que les enfants normalement constitués. Nous sommes tenus de faire des efforts en matière de communication en vue de lui permettre une meilleure insertion sociale», ajoutera M. Aoudjit. Le président de l'association organisatrice estime, pour sa part, qu'un complément de législation est attendu pour combler le vide juridique portant sur les droits de l'enfant en Algérie. «Prévenir ces violences avant de se voir contraint de prendre en charge l'enfant qui en sera victime est encore mieux», fera-t-il remarquer. La Brigade de protection des mineurs, comme son nom l'indique, est chargée de protéger l'enfance, de prévenir les violences à l'égard des enfants et d'enquêter sur les affaires liées à ces agressions le cas échéant. Selon l'OMS, «la maltraitance dans l'enfance altère parfois à vie la santé physique et mentale de ceux qui en sont victimes et, de par ses conséquences socioprofessionnelles, elle peut au bout du compte ralentir le développement économique et social d'un pays». Pour prévenir ce fléau, la même source préconise une approche multisectorielle visant à apporter un soutien aux parents pour leur apprendre à être de bons parents. Même si la mission est des plus ardues, il n'en demeure pas moins que le défi se doit d'être relevé car il y va de l'intérêt des hommes de demain.