La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes a été célébrée, mercredi dernier, au CFPA d'Akbou. «Le 25 novembre est une date que nous devons saisir pour appliquer les résolutions de la charte internationale pour la lutte contre toutes formes de violence faites aux femmes», affirme Zaidi Djerrah, président de l'association Ikhoulaf des enfants victimes de séparation conjugale. L'association qui a organisé une conférence sur cette thématique liée aux droits des femmes, table sur la sensibilisation. L'ONU a proclamé cette date comme étant celle de l'élimination des violences perpétrées à l'encontre des femmes, en référence à un évènement survenu en 1960. En République Dominicaine, des sœurs ont été assassinées pour avoir milité pour leurs droits d'être citoyennes à part entière. Depuis, elles sont devenues les symboles du combat pour éliminer la violence à l'égard des femmes. Lors de cette manifestation, l'association Ikhoulaf a donné l'occasion à une femme de témoigner sur les violences qu'elle a subies durant dix années de vie conjugale infernale. Le public a été très bouleversé par son récit. A la fin de son témoignage, elle a dit chercher davantage à être comprise et soignée que vengée, comme si elle n'a pas confiance dans les chances de voir son agresseur puni. Une vieille femme qui a pris la parole après elle, a crié du fond de la salle: «tout ce que tu as raconté je l'ai subi». A Béjaïa, sur un nombre inestimable de femmes victimes de violences, seules 35 d'entre elles ont porté plainte devant la police, depuis début janvier dernier, selon la sûreté de wilaya. Parmi elles, 31 femmes ont été victimes de coups et blessures volontaires. Trois autres femmes ont subi des mauvais traitements. Un total de 21 auteurs d'actes de violence contre les femmes ont été placés sous mandat de dépôt, depuis janvier. Beaucoup de femmes qui ont subi ou qui subissent encore des violences familiales ne portent pas plainte, n'en parlent ni à la police, ni aux proches, ni même à un médecin.