Trente familles ont été délocalisées, durant la journée de mercredi, du centre de transit de Bourouba.Un important dispositif de sécurité a été dépêché pour contraindre les occupants à évacuer les chalets du centre et regagner leurs appartements respectifs. Ces derniers, doit-on le mentionner, sont intégrés dans une bâtisse appartenant à un particulier. D'après un père de famille, l'immeuble en question a été sérieusement touché lors du séisme de mai 2003. « Il a été classé dans la catégorie rouge 5 par le CTC, donc voué à la démolition. Mais juste après, on l'a reclassé étrangement dans la catégorie orange 4. Nous, locataires, étions relogés dans des chalets pendant que le bâtiment connaissait des opérations de réhabilitation financées par l'Etat », a-t-il affirmé. Dans un document parvenu à la rédaction, les locataires ont tenu à préciser que le principal bénéficiaire dans cette opération n'est autre que le propriétaire de la bâtisse. « Les locataires sont considérés comme bénéficiaires de la réhabilitation de l'immeuble qu'ils occupent. Par déduction, ils n'ouvrent pas droit aux éventuels aides, en l'occurrence, l'attribution des logements sociaux », lit-on dans le document. L'autre hic des locataires se traduit par leur désapprobation affichée à l'égard de cette restauration dont la conséquence est le rétrécissement de leurs logements à la suite de certaines transformations subies. En outre, le P/Apc de Bachedjarah a tenu de déclarer : « Cette opération est une solution décidée durant une situation difficile faisant suite aux conséquences du séisme de mai 2003. Toutefois, ces locataires ne sont pas exclus de l'aide sociale accordée aux citoyens de la commune ». Au début de l'opération de délocalisation, certains occupants ont tenté de résister. En vain. En effet, des camions des Apc de Bachedjarah et de Oued Smar ont été acheminés pour transporter les effets des occupants. L'opération a pris fin sans le moindre affrontement.