Ces dernières auraient porté plainte contre la wilaya «pour avoir injustement usé de procédés illégaux aux fins de récupération de l'assiette de terrain» Mercredi dernier, la tension a atteint son paroxysme frôlant l'affrontement entre les familles et les forces de l'ordre. «Sans recensement ni consultation préalable, nous avons été subitement invitées à vider les lieux pour être relogées dans des chalets à Bordj el Bahri, par le wali délégué de la wilaya d'Alger» déclarent les membres des familles qui se sont constitués partie civile (dépôt de plainte collectif devant être déposé aujourd'hui) contre la wilaya d'Alger. Cette dernière est accusée «d'avoir injustement utilisé la force aux fins de récupérer l'assiette de terrain devant accueillir un projet de construction d'une infrastructure destinée aux affaires étrangères». Selon les familles, le wali-délégué aurait déclaré avec mépris «j'ai quelques baraquements pour vous à Bordj El Bahri». Cette déclaration a provoqué la colère parmi les citoyens qui ont «menacé de recourir à la violence si la décision venait à être mise à exécution». Les forces de sécurité qui ont pour leur part, déployé un dispositif de sécurité autour du plateau des Anassers, se seraient, selon les familles «rétractées après avoir pris connaissance des documents exhibés (actes et autres reçus de loyer) lesquels ont prouvé la légitimité de l'occupation des lieux par les familles depuis l'ère coloniale». Le chef de la Sûreté de daïra, devant ce fait, «a présenté ses excuses aux familles avant d'ordonner le repli à ses éléments». En vérité, des pères de famille accusent «l'Ofares, initiatrice du projet des A.E, d'avoir induit en erreur la wilaya en déclarant que les trente familles occupaient illicitement les lieux». Après des négociations très serrées, les autorités s'étant rendu compte de leur erreur, ont proposé aux familles de les reloger dans des appartements ou des chalets et ce dans un délai très court. Une proposition que les familles ont catégoriquement refusée. «Nous sommes prêtes à tout pour préserver nos biens» clament d'une seule voix les pères de famille avant d'ajouter «nous ne comprenons pas comment l'Etat veut nous délester des terrains qui valent des fortunes pour nous reloger dans des chalets ou des appartements, c'est de la hogra». Il est à signaler que dans le sillage de cette opération, d'innombrables familles logeant dans des habitations - construction illicite - situées à quelques mètres des familles concernées par l'expulsion, ont été évacuées vers le site de Bordj el Bahri. A signaler que ces derniers étaient situés sur un terrain destiné à la réalisation d'une pénétrante d'autoroute menant vers Riadh El Feth. Pour l'heure, les familles récalcitrantes réunies, n'entendent pas quitter les lieux et «espèrent avoir gain de cause auprès de la justice après avoir intenté un procès en bonne et due forme».