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Assurance des grands risques industriels
La CAAR revient à sa vocation d'origine
Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2006

La Compagnie algérienne d'assurances et de réassurance (CAAR) a amorcé une nouvelle stratégie commerciale dans le but de récupérer les parts du marché de l'assurance des grands risques industriels qu'elle a perdues après la déspécialisation, avec comme toile de fond l'ouverture du marché.
Cette compagnie souhaite ainsi reprendre sa vocation initiale.L'assurance des grands risques industriels est restée toutefois la principale activité de la CAAR. Elle représente entre 35 à 38% de son chiffre d'affaires suivie par l'assurance automobile (30%), l'assurance des personnes (7%) et les risques divers (environ 20%). Elle a réalisé un chiffre d'affaire de 6,5 milliards de dinars en 2005. La CAAR s'intéresse particulièrement au marché de l'assurance des ressources en eau dont elle détenait le monopole avant la libéralisation du marché des assurances. Ce secteur était dans le temps couvert en assurance au niveau de cette compagnie. Actuellement, certains organismes à l'image de l'Agence nationale des barrages (ANB) ont opté pour la CAAR pour l'assurance de leur flotte. Cette compagnie ambitionne de renforcer sa coopération avec d'autres opérateurs du secteur de l'hydraulique et ce en lançant une nouvelle offensive commerciale . La demande dans ce domaine est importante avec notamment les nombreux projets lancés dans le cadre du plan de soutien à la relance économique et le programme de consolidation de la croissance économique. Une enveloppe de plus de 65 milliards de dollars a été dégagée par les pouvoirs publics pour le financement de ce dernier, rappelle-t-on. Rien que pour le secteur de l'eau qui, dit-on, a été inscrit comme prioritaire, les investissements sont estimés à 12 milliards de dollars d'ici à 2009. C'est dire le potentiel qui existe en la matière pour les compagnies d'assurances. " Globalement nous devons accompagner le développement économique du pays. On a toujours fait le reproche aux compagnies d'assurances de ne pas le faire assez. La production des assurances représente moins de 1% du PIB pour différentes raisons " affirme à ce propos M. Brahim Djamel Kassali, président directeur général de la CAAR. D'après lui, l'opportunité se présente avec les nombreux projets lancés dans tous les secteurs et plus précisément dans celui de l'hydraulique où des mégaprojets vont être réalisé à l'image du système de transfert d'eau entre In Salah et Tamanrasset dont le montant est estimé à un milliard de dollars. La CAAR y voit ainsi une aubaine pour booster ses résultats qui de l'avis même de son P-dg peuvent être meilleurs. Coassurance et réassurance " Au niveau de la CAAR, nous avons l'ambition de doubler notre chiffre d'affaires voire même de le tripler. Il y a un potentiel énorme en Algérie et notre niveau de chiffre d'affaires actuel n'est pas suffisant. Nous devons arriver à des normes internationales où la production des assurances devrait être largement au dessus de 1%. On pourrait atteindre entre 3 à 5% du PIB. Donc l'occasion maintenant se présente ", a-t-il souligné. L'intérêt de la CAAR pour le secteur de l'eau n'est pas nouveau mais contrairement à l'époque où elle était seule sur le marché, cette compagnie se retrouve actuellement confrontée à la concurrence des autres compagnies d'assurances. Il faudra donc convaincre et gagner la confiance des responsables à tous les niveaux du département de Abdelmalek Sellal. " Pour nous c'est un peu un challenge. Comme c'est notre spécialité, nous souhaitons revenir vers ce secteur pour essayer de reprendre notre part du marché. Nous allons proposer de nouveaux produits ", signifie M. Kassali. Ainsi, si par le passé seule ce qui est appelé une garantie décennale était de mise pour assurer les ouvrages hydrauliques, la nécessité de recourir à une assurance multirisques et à plein temps s'impose de plus en plus eu égard aux nombreux incidents qui ont été enregistrés au niveau de ces infrastructures importantes dont l'investissement est souvent énorme. Il convient de signaler aussi que seule l'assurance contre les incendies est obligatoire sur le plan juridique. " Nous sommes spécialisés depuis la création de la CAAR en 1963 dans l'assurance des risques industriels. L'assurance doit accompagner la couverture du patrimoine national en offrant des produits adaptés au secteur et qui permettent de couvrir toutes les phases d'un projet de la phase exploitation jusqu'à la phase réalisation. Donc nous souhaitons accompagner nos opérateurs du début d'un projet jusqu'à la fin pour qu'ils soient bien assurés qu'ils aient toutes les couvertures en la matière ", relève M. Kassali. Dans cette optique, la CAAR a organisé à la fin du mois d'avril dernier un séminaire sur l'assurance des ressources en eau auquel ont été invités différents intervenants dans ce secteur pour faire un diagnostic exhaustif sur le sujet afin de déterminer quels sont les produits susceptibles de les intéresser. " C'est un exercice de sensibilisation et de pédagogie pour montrer l'importance de l'assurance ", confie à ce propos le PDG de la CAAR. Ce dernier n'exclut pas ce qu'on appelle communément dans le jargon de la corporation, le recours à la coassurance même s'il reconnaît que cette pratique " n'est pas une tradition dans notre pays ". Améliorer les délais d'indemnisation La CAAR veut développer la coassurance en Algérie dans le but de partager les risques avec d'autres compagnies. " C'est vrai que c'est des investissements très lourds mais nous avons les moyens de les couvrir. Il y a d'autres actions qui peuvent être engagées. Il y a la coassurance. La CAAR est en discussion avec d'autres assureurs tels que la SAA et la CAAT et d'autres compagnies pour voir comment coassurer certains risques. Il y a de la place pour tout le monde. Il faut essayer de fédérer les synergies dans l'intérêt de l'entreprise car on aura de cette façon une bonne cotation. Nous nous inscrivons dans cette dynamique de coassurance et d'association avec d'autres compagnies pour être encore plus forts ", affirme encore M. Kassali. D'après lui, la situation financière de la CAAR représente aussi une autre garantie. La CAAR a des fonds propres importants de plus de 6,5 milliards de dinars et presque 12 milliards de dinars de liquidités qui sont placés dans des rendements sûrs notamment dans des obligations de l'Etat et le marché monétaire ". Cette compagnie a aussi recours à des réassureurs étrangers de telle façon à avoir de bonnes cotations qui lui permettent, assure-t-on, d'être concurrentielle. L'ambition de la CAAR de se spécialiser dans la gestion des grands risques industriels ne l'empêche pas pour autant d'être une compagnie multibranches, en couvrant notamment les risques automobile dont la proportion dans le chiffre d'affaire de la CAAR est tout aussi significative. " La branche automobile prend de l'ampleur, avec la venue de nouveaux concessionnaires et les prêts automobiles ", dira à ce sujet M. Kassali. Cette activité se développera davantage avec l'entrée en vigueur du système IDA - indemnisation directe des assurés - prévu à la faveur la nouvelle loi des assurances promulguée récemment. Avec ce système, dont l'application est attendue pour les mois à venir , les compagnies d'assurance seront plus proches de leur clientèle et la CAAR compte s'y impliquer fortement. Aussi, “si un client tombe en panne, ajoute M. Kassali, il peut faire appel à son assureur qui à son tour prendra attache avec un mécanicien conventionné pour venir en aide à ce client. Les frais de réparation seront directement versés au mécanicien”. Pour atteindre ces objectifs qui s'inscrivent dans le plan d'actions tracé par le conseil d'administration de la CAAR, il a été décidé d'opérer une mise à niveau de cette compagnie pour se conformer rapport aux standards internationaux. "Nous avons tracés cinq axes fondamentaux dont l'amélioration des procédures d'indemnisation des sinistrés. Le délai de règlement est pour nous un défi très important. Nous devons impérativement rembourser dans les délais. Nous allons revoir notre réseau pour une meilleure rentabilité. Il est question entre autres de l'externalisation de certaines fonctions. Peut être que la CAAR a des fonctions qui peuvent être mieux faites par des sociétés spécialisées. Il y aura un meilleur rendement et nous réduirons nos coûts ", relève en définitive le PDG de la CAAR.

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