Un ambitieux programme de logements sociaux La salle omnisports du complexe sportif OPOW d'El Alia a abrité, hier, l'opération de tirage au sort devant déterminer le bloc et l'étage, de 477 bénéficiaires de logements sociaux, sis à la zone ouest de la ville de Biskra. Comptant initialement 522 F3, ce quota de logements sociaux attendu depuis des lustres, dont l'affichage de la liste des bénéficiaires avait provoqué au début de l'année une vague de violentes protestations, a été revu à la baisse à l'issue de l'étude des recours introduits par les postulants non retenus. Ainsi 45 demandeurs ont été évincés, selon Ali Saïdi, chef de la daïra de Biskra. Celui-ci a présidé au bon déroulement de cette opération «sur instruction du wali tenant à ce que les familles bénéficiaires occupent leurs nouveaux appartements avant le mois de Ramadhan», a-t-il dit. De son côté, Amine Hellal, DG de l'OPGI de Biskra, a annoncé, en marge de cette séance, la construction prochaine de 10 000 logements à caractère social dans les 33 communes de la wilaya, dont 2 600 pour le chef-lieu. Selon ses dires, 1 000 sont en voie de finition tandis que les appels d'offres pour réaliser le reste, ont été publiés. Evoquant les obstacles rencontrés par l'OPGI et les quelque 400 entrepreneurs soumissionnaires avec lesquels il traite, notre interlocuteur pointe du doigt le déficit de main-d'œuvre ordinaire et spécialisée touchant le secteur du BTP. Il faut savoir que la daïra de Biskra enregistre un volume de plus 14 000 demandes de logement social et les familles n'ont cure des considérations administratives et techniques poussant les délais de livraison à des extrêmes inacceptables. Seul compte pour elles, évidemment, l'accès à un habitat décent dans des échéances raisonnables. Voilà le défi que devrait relever les entreprises de BTP algériennes activant dans le secteur du logement. Celles-ci mettent 8 à 10 fois plus de temps pour réaliser un logement qu'une entreprise asiatique ou européenne, affirment des spécialistes.
Une grève qui dure depuis plus d'un mois Depuis plus d'un mois, le bureau d'études économiques et techniques (BEET) de Biskra est paralysé par la grève ouverte de ses quelque 70 travailleurs. Ceux-ci, pour la plupart pères de famille totalisant 15, 20 et même 30 ans d'ancienneté, n'ont pas de salaires depuis avril 2013 et ils ne touchent plus les primes et rappels depuis 2010 du fait d'un blocage administratif des marchés et conventions d'études engendré par la restructuration de cet organisme public ayant pour mission l'étude, l'élaboration et le suivi des projets et réalisations à travers la wilaya de Biskra, expliquent-ils dans une lettre transmise aux plus hautes autorités du pays. Anciennement SETEB, cet organisme est désormais appelé BEET. Il a à son actif les études de grands projets réalisés à Biskra Ses cadres, ingénieurs, architectes et l'ensemble du personnel endurent des situations socioéconomiques extrêmement difficiles à cause de cette nouvelle appellation non reconnue par la Dlep ou la DSP qui bloquent leurs versements vers le BEET. Se retrouvant ainsi sans ressources financières pour répondre à la masse salariale, satisfaire le budget de fonctionnement et s'acquitter des charges sociales, cet organisme est menacé de démantèlement et ses employés mis à la porte. A ce propos, un huissier mandaté a entamé les procédures légales pour la saisie des voitures du BEET car celui-ci n'a pu verser les cotisations de ses travailleurs à la CNAS qui a saisi la justice. «Notre bureau d'études agonise au vu et au su des autorités compétentes en dépit d'un volume d'environ 25 milliards de centimes de créances détenues par nos clients», se plaignent les grévistes, tout en imputant cette situation catastrophique aux gestionnaires de l'entreprise qui n'ont pas anticipé les effets de la refondation de la SETEB en BEET et qui «font preuve de passivité voire d'incompétence» pour régulariser la situation administrative et financière de ce bureau et le remettre sur les rails.