8 000 LOGEMENTS SOCIAUX NON ENCORE LANC�S Le wali de Bouira met en garde l�OPGI C�est un wali tr�s d��u par la cadence du travail au sein de l�OPGI qui s�est pr�sent� hier, lors d�une journ�e d��tudes d�di�e � la ma�trise d��uvre et au b�ton pr�t pour l�emploi. Devant un parterre d�entrepreneurs invit�s � l�occasion, et en pr�sence des �lus locaux et ceux de l�APW, des responsables de l�OPGI, de la DUC, de la DLEP, du CTC, des bureaux d��tudes, apr�s avoir cern� le probl�me en mati�re d�habitat surtout en ce qui concerne le logement social qui est destin� aux d�munis, le wali a rappel� que, malgr� les 4 000 logements qui ont �t� distribu�s durant l�ann�e 2012 et les 4 000 autres qui seront distribu�s cette ann�e, un probl�me persiste puisque en mati�re de programme de logements LPL, ou public locatif, quelque 8003 sur 10000 logements inscrits depuis 2010 ne sont toujours pas encore lanc�s. Le wali qui a imput� ce retard, sans le dire � l�OPGI, a invit� les entrepreneurs pr�sents � faire plus d�efforts pour s�impliquer dans ce programme, quitte � le faire en fractionnant le programme en petites quantit�s de 30 � 50 logements pour chacun. Pour sa part, lors de son intervention, le DG de l�OPGI a rappel� les diff�rentes tentatives de lancer ces programmes dont les avis d�appel d�offres sont rest�s infructueux et a lanc� en pr�sence des entrepreneurs, un appel du pied pour que ceux-ci s�impliquent pour lancer la totalit� du programme avant le 30 juin 2013. Un d�fi lanc� par le wali qui a menac� les cadres de l�OPGI de leur interdire le cong� annuel, si jamais ceux-ci ne s�impliquaient pas effectivement dans ce lancement et ne facilitaient pas la t�che aux entrepreneurs d�sireux de s�inscrire dans ce programme. A ce propos d�ailleurs, tout en rappelant que la wilaya de Bouira est class�e 30e en terme de lancement du programme LPL � l��chelle nationale, le wali a invit� les 600 entreprises du BTE activant sur le territoire de la wilaya, � s�impliquer davantage en les mena�ant, dans le cas contraire, de faire appel aux entreprises travaillant dans les secteurs de l�hydraulique et des travaux publics. Cela �tant, si le wali a insist� sur la n�cessit� de lancer la totalit� des 8003 logements avant juillet 2013, les entrepreneurs que nous avons rencontr�s dans la salle et m�me s�ils n�avaient pas os� parler publiquement du probl�me lorsque le wali a invit� tout le monde � intervenir, des entrepreneurs parlent de lenteur dans les recouvrements et d�une bureaucratie criante qui s�vit au sein de l�OPGI, cet organisme cens� g�rer le logement social. D�autres parlent du probl�me du co�t du logement au m�tre carr� habitable lequel, est tr�s en de�� des attentes des entrepreneurs. L�un d�eux dira d�ailleurs qu�aucune entreprise s�rieuse ne pourra soumissionner si le m�tre carr� n�est pas revu � la hausse � hauteur de 42 000 dinars le m�tre carr� ou plus, alors qu�actuellement les projets de ces logements sociaux sont propos�s aux entreprises � hauteur de 28 000-30 000 dinars le m�tre carr�. Outre ces probl�mes, d�autres entrepreneurs pr�sents �voquent la p�nurie de ciment depuis plus d�une semaine et qui perdure. Pourtant le DG de la cimenterie de Sour-El-Ghozlane �tait pr�sent mais celui-ci n�avait pas intervenu et n�avait pas �t� interpell� dans la salle. En somme, si le wali a r�uni tout le monde pour secouer le cocotier comme on dit, dans l�espoir que les choses changent, plusieurs entrepreneurs pr�sents, restent sceptiques avec les comportements qui s�vissent au niveau de l�OPGI dont les responsables ne leur facilitent plus la t�che et ne les payent pas � temps. D�ailleurs au sujet de ces recouvrements, un autre entrepreneur rappelle � bon escient que dans les ann�es 1998-2001, les responsables de l�OPGI-Bouira, avaient instaur� un syst�me de payement-pour-compte pour les entreprises qui travaillent dans les projets relevant de l�OPGI. En d�autres termes, les entreprises qui avaient des projets relevant de l�OPGI s�approvisionnaient aupr�s des fournisseurs sans payer un sou, en facturant la marchandise et les mat�riaux (ciment, rond � b�tons, bois, etc.,) pour le compte de l�OPGI, lequel d�duit ces co�ts lors des payements des situations � ces entreprises. C�est dire qu�aujourd�hui, on est loin du compte et on comprend, en partie, pourquoi des entreprises fuient cet office et ne soumissionnent plus pour ses projets. Y. Y. D�FAILLANCE EN MATI�RE D�HYGI�NE PUBLIQUE � BOUMERD�S Le wali prend � t�moin l�opinion pour mettre en demeure les �lus Sit�t la campagne �lectorale termin�e, voil� que les nouveaux maires sont confront�s � la dure r�alit� du terrain. Les promesses faramineuses, alors que les moyens de leur concr�tisation ne font pas partie des pr�rogatives des communes, lanc�es lors de la course aux postes ne temp�rent plus les impatiences citoyennes. Les nouveaux pr�sidents des municipalit�s sont, d�une part soumis � la forte demande sociale de la population et d�autre part, le gouvernement, qui est appel� � organiser une importante �ch�ance en 2014 et qui ne veut pas de vagues, charge les walis d�augmenter la pression. A Boumerd�s, les mises en demeure du wali ne se sont pas faite attendre. Les 32 maires de la r�gion de Boumerd�s sont somm�s par leur hi�rarchie, le wali en l�occurrence, de se pencher s�rieusement sur les probl�mes qui empoisonnent le quotidien des citoyens de la wilaya. Lors de la r�union qui s�est d�roul�e il y a quelques jours, Kamel Abb�s a rappel� � son auditoire au respect de ce qui s�apparente au Smig de la gestion et les pr�rogatives d�une collectivit� locale, � savoir l�hygi�ne publique � le ramassage des ordures pour �tre plus pr�cis �, la pr�servation de l�environnement et autres prestations qui font partie de l�obligation des communes. M. Abb�s a insist� tout particuli�rement sur la collecte des ordures. Il faut le dire, malheureusement cette fonction jug�e probablement peu fructifiante et moins prestigieuse, est snob�e par certains maires qui voient leur rang au-dessus de cette fonction. Ces derniers n�oublient pas, par contre, de s�int�resser avec un z�le non cach� aux passations des march�s, � la distribution de logements ou � l�affectation des lots de terrain urbanisables. Dans son intervention, le chef de l�ex�cutif d�plore le fait que 950 �boueurs que compte la wilaya, un nombre d�j� insuffisant, ne sont pas tous affect�s � la mission pour laquelle ils ont �t� recrut�s. �Il y a des dysfonctionnements et un laisser-aller dans les services de nettoiement. Les v�hicules en panne ne sont pas r�par�s et ils sont abandonn�s dans les parcs. Ni les rotations ni les horaires de ramassage des ordures ne sont respect�s. Dans certaines municipalit�s, des personnes recrut�es comme �boueurs travaillent dans les bureaux. Il y a par exemple, un agent de nettoiement qui re�oit mensuellement, en plus de son salaire, la prime de nuisance mais qui fait fonction de mouadhen dans une mosqu�e�, dira-t-il rappelant par ailleurs, que sa wilaya compte un �boueur pour 1 000 habitants �Ce qui est largement insuffisant. � Pour rem�dier � cette carence, le wali a promis l�ouverture de 660 postes budg�taires afin de recruter des agents qui seront vers�s au secteur de l�hygi�ne publique. A cette occasion, le wali a mis les �lus devant leurs responsabilit�s quant � la gestion des institutions dont ils ont la charge, notamment le volet service public, la r�ception des administr�s et la transparence. �Associez la soci�t� civile, les citoyens et la presse � la prise de vos d�cisions�, dira-t-il en conclusion. Abachi L. IL VOULAIT D�NONCER LA DISTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAUX Mahdi, p�re de famille, a tent� de s�immoler Mahdi, 31 ans p�re de 2 enfants a tent� dans la matin�e d�hier de s�immoler par le feu. Il s�est asperg� avec de l�essence � l�int�rieur du si�ge de la da�ra de Boumerd�s, mais fort heureusement, au moment d�allumer le feu, les policiers en faction au sein de cette institution ont accouru pour le ma�triser et l�emp�cher de commettre l�irr�parable. Ce n�est malheureusement pas la premi�re fois que Mahdi tente de mettre fin � ses jours. Au moment de l�affichage de la liste des b�n�ficiaires des 372 logements sociaux, lors du lancement de la campagne �lectorale pour les locales, il est mont� sur le toit du si�ge de la da�ra pour se jeter dans le vide. Sur ce qui a motiv� son geste extr�me, il nous dit au t�l�phone : �J�ai 31 ans et je suis p�re de deux enfants. J�habite chez mon p�re � la cit� des 350 logements de la ville de Boumerd�s. Nous sommes 15 personnes � occuper un F3. J�ai frapp� aux portes de tous les responsables pour un logement, en vain. Ce matin (dimanche ndlr) le chef de la da�ra a refus� de me recevoir. Alors je n�ai plus aucun espoir de mettre mes enfants dans un abri. Que me reste-t-il dans ce monde.� Il nous rappellera toutefois qu�il a introduit un recours, en citant bien entendu des b�n�ficiaires qui n�ont pas droit comme la secr�taire du chef de da�ra ou son chauffeur qui n�habite pas la commune. Dans l�apr�s-midi il s�est pr�sent�, accompagn� de policiers devant le bureau du P/APW qui aurait refus� de le recevoir. De son c�t� Ali Benaiche, le chef de da�ra de Boumerd�s dira au t�l�phone. �Ce citoyen je l�ai re�u dans mon bureau au moins une quinzaine de fois, comme j�ai re�u des centaines d�autres depuis l�affichage de la liste. En ce moment, il n�y aucun logement � distribuer et il sera tenu compte de son cas dans le cas o� un logement sera lib�r�, dans le cadre des recours.� Le chef de da�ra se montre serein et affirme que tous les dossiers de b�n�ficiaires ont �t� trait�s avec �quit�. �Si des erreurs ou des abus ont �t� commis, ils appara�tront n�cessairement lors des �tudes des recours et les indus b�n�ficiaires seront radi�s�, pr�cisera- t-il. A. L. K. TIZI-OUZOU Le SOS des dialys�s Dans une �mouvante correspondance adress�e au ministre du Travail et de la S�curit� sociale dont une copie est adress�e � notre r�daction, les dialys�s de l�est de Tizi-Ouzou, habitant les zones montagneuses et enclav�es de la r�gion comme Ath-Zikki, Iferhounene, Azeffoun, Zekri et A�n El Hammam, lancent un v�ritable SOS au premier responsable du secteur pour demander leur rapprochement du centre d�h�modialyse d�Azazga, une clinique priv�e qui accueille uniquement des malades relevant de la CASNOS et qui sont au nombre de sept, ce, pour un probl�me de convention qui exclut les patients d�pendant de la CNAS, en d�pit d�une demande de convention formul�e vainement par le propri�taire de la clinique, il y a deux ans. Cette situation pour le moins ambigu� oblige ces malades � effectuer de p�nibles trajets de pr�s de 160 km en aller-retour avec les al�as climatiques, les r�currents blocages de routes par des manifestants et les embouteillages qui rendent al�atoires leurs s�ances d�h�modialyse. Ils s�interrogent pourquoi leur caisse �ne contribue pas� � all�ger leur souffrance en accordant cette salutaire convention qui leur permettra de r�duire les co�ts de transport et att�nuer leur fatigue des ext�nuants voyages o� ils �puisent toutes leurs forces. Ils concluent leur path�tique correspondance, en esp�rant que le ministre de tutelle r�agisse au plus vite � leur l�gitime dol�ance, d�autant que leur admission dans cette clinique priv�e, permettra de lib�rer une cinquantaine de places � Tizi-Ouzou au profit des malades habitant � proximit� de la ville. S. Hammoum Les travailleurs de l�ENIEM en gr�ve Les travailleurs de l�ENIEM, entreprise de l�industrie �lectro-m�nag�re sont en gr�ve depuis mercredi dernier. Le d�brayage qui a repris hier, dimanche, mettant ainsi, toutes les cha�nes de production � l�arr�t, est venu en soutien � des revendications salariales. Les gr�vistes demandent, essentiellement, l�augmentation des salaires, la revalorisation des indemnit�s octroy�es aux employ�s des cha�nes de production (prime de rendement collective et prime de nuisance). Le taux de r�mun�ration du poste d�emploi doit �tre revu � la hausse, demandent encore les travailleurs qui se sont organis�s de mani�re autonome et en dehors de la structure syndicale UGTA et du comit� de participation. Cette raison doit expliquer le silence de la direction qui n�a pas r�agi � ce conflit, consid�rant, sans doute, la gr�ve ill�gale. De leur c�t�, les membres du CP et de la section UGTA de l�entreprise s��taient r�unis, hier, pour �valuer la situation.