Rongé par des luttes d'intérêts qui ont fini par le reléguer aux divisions inférieures, le club local de la ville de Chelghoum Laïd (HBCL) est au centre d'une affaire de dilapidation de fonds publics qui continue de défrayer la chronique. Selon Abdelhamid Mandja, président de l'association du HBCL, un jugement pénal a été prononcé par le tribunal de Chelghoum Laïd le 27 décembre 2005 à l'encontre des membres du directoire du club, condamnés à une peine de six mois de prison ferme avec paiement pour chacun d'entre eux d'une amende et restitution du montant objet de la dilapidation évalué à 1,5 milliard de centimes au compte de l'association, suite à une action en justice engagée par son président. Contre toute attente, l'appel enrôlé par le président de la cour de Constantine, sous le n° 06/370 et qui devait être examiné le 15 février dernier, avait été tout simplement reporté à l'audience du 22 mars à la demande de la défense des accusés. L'affaire qui ne sera finalement programmée que pour le 19 avril dernier apportera tout un lot de rumeurs colportées dans la rue faisant croire à un éventuel report. « Le pire aura été les déclarations de transfert de l'affaire vers une autre chambre et la désignation d'un autre juge ainsi que les allégations d'innocence avancées par les accusés et qui demeuraient jusque-là inconcevables », nous dira Abdelhamid Manga, qui se dit lui-même surpris de vérifier plus tard des allégations bien confirmées. « Cela a été un véritable choc pour l'opinion publique à Chelghoum Laïd, le jour où le président de l'audience a annoncé le report de l'affaire pour le 14 mai pour son examen par une autre chambre sans pour autant citer les raisons légales de cette décision ». Un fait qui n'aura qu'à prolonger encore les péripéties d'un long feuilleton nourri par des spéculations et des polémiques alimentant les discussions dans les cafés. Dans l'attente d'un dénouement de l'affaire lors de l'audience du 14 mai, beaucoup d'eau coulera sous les ponts à Chelghoum Laïd.