Inauguré en 1998, le Centre des loisirs scientifiques de la commune d'El Mouradia est dans une situation d'abandon total. C'est du moins ce qu'affirment des citoyens de cette commune qui se sont déplacés à notre journal. Nos interlocuteurs déplorent l'absence de courant électrique dans le CLS, et ce, depuis plus d'une semaine. La raison est, selon eux, le non-paiement d'une facture qui s'élèverait à quelque 23 millions de centimes. C'est ainsi que les activités au sein de cette structure dépendante de la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) se sont retrouvées en train de tourner « au ralenti ». Aussi, s'emportent nos interlocuteurs, des espaces verts sont laissés en jachère et les tessons de bouteilles et divers objets hétéroclites jonchent l'intérieur de la structure. Autre point soulevé par les habitants, les familles qui ont squatté, depuis 2002, la salle de cinéma. Contactée pour de plus amples informations, Mme Chikhaoui, directrice de la jeunesse et des sports de la wilaya, reconnaît l'existence de cette situation. A l'origine de cela se trouve « la mauvaise gestion » qui perdure depuis plusieurs mois, signale la directrice. « Nous avons dû payer une somme de 50 millions de centimes pour deux factures impayées. Les responsables de la structure laissent s'accumuler les factures », affirme cette responsable, avant d'ajouter qu'une commission d'inspection s'est déplacée sur place afin de « nommer de nouveaux gestionnaires ». L'ancien directeur a été, par ailleurs, écarté, déclare notre vis-à-vis. « Celui qui assure l'intérim, lui, se complaît dans les mêmes habitudes de gestion de son prédécesseur. Pour y mettre un terme, j'ai installé une commission à l'effet de nommer un nouveau directeur », atteste notre interlocutrice. Quant aux indus occupants de la salle, la DJSL fera savoir, contrairement à ce que nous a indiqué M. Medjdoub, président de l'Apc d'El Mouradia, que les autorités locales doivent « s'en occuper ». « La direction ne peut pas prendre en charge ces familles », avoue Mme Chikhaoui. Par ailleurs, le CLS, seconde structure du genre, situé à la rue Didouche Mourad a été versé à l'Etablissement arts et cultures. Cette décision revient à l'actuel wali d'Alger, affirme Mme Chikhaoui, qui atteste qu'un responsable d'association exploitait la structure « à des buts lucratifs ». Un rapport d'inspection sera établi à l'occasion. Notre vis-à-vis regrette que cette structure ait été détachée de son administration.