- Quels sont les grands axes du plan d'action engagé par l'actuel exécutif ? Lors du dernier mandat, nous avons procédé au lancement de plusieurs grands projets dont certains ne sont pas encore achevés. C'est pour cela que nous avons inscrit notre nouveau plan d'action sur la base de la poursuite et la continuité dans l'exécution de ces projets. Il s'agit notamment du projet du stade communal, des deux marchés de proximité pour résorber le chômage, puisque nos prévisions font état de la création de 200 emplois directs, faire démarrer la réalisation de la bibliothèque communale après avoir finalisé l'étude, et la réception de la crèche communale, réalisée à hauteur de 70%. Notre plan vise aussi l'achèvement du projet de doublement de la route entre Aïn Allah et la RN 41 pour désengorger la circulation routière et je tiens à préciser que ce projet est une initiative de l'APC et qu'il est financé totalement par le budget communal. Nous allons entamer les travaux d'embellissement de ce site, la création des espaces verts et la réalisation de trois stades de proximité en plus du stade synthétique déjà existant. Nous voulons aussi terminer les travaux des deux stades de proximité à Ziania et aux Grands Vents, lancer la construction de la piscine semi-olympique d'un budget de 30 milliards de centimes. Nous voulons également faire des murs de soutènement des écoles primaires, l'aménagement de deux cantines scolaires et l'extension du siège de l'APC, pour avoir plus de bureaux et une salle des conférences. Il est question également de finir le projet de l'aménagement de la forêt du Bois des Cars.
- Y a-t-il de nouveaux projets en perspective ?
La priorité est accordée à l'achèvement de ces projets et il est aussi regrettable de savoir que nous n'avons pas le droit de lancer de nouveaux projets ou d'inscrire des opérations, même extrêmement urgentes, en raison de la dernière décision ministérielle qui soumet la gestion des budgets communaux à l'approbation préalable du contrôle financier. Cette situation a fait que même si nous avons une autonomie financière, nous ne pouvons pas prendre l'initiative de réaliser des projets sans l'accord de ce contrôleur sur les dépenses.
- Cette mesure a-t-elle été prise pour éviter les gaspillages ?
Oui, certainement, c'est pour éviter les gaspillages et même les détournements. Mais la procédure est réellement contraignante pour les collectivités locales, puisqu'elle crée des retards dans la procédure de l'approbation des projets. Les citoyens ne peuvent pas comprendre cette situation et ses répercussions. Il y a un contrôleur financier pour 15 communes. Il est tenu d'examiner tous les projets, même ceux inscrits dans le cadre des Fonds spéciaux, avant de donner son accord et orienter ensuite ce projet à la délibération de l'exécutif. Avant, on délibérait chaque mois, mais cette nouvelle donne nous oblige à en faire plus. Le comble, c'est qu'aucune loi ni statut ne limite la durée de son travail et souvent ses missions sont confondues avec celles du receveur communal. Je vous donne un exemple : l'affaissement du mur du cimetière de Sidi Marzouk qui a commencé depuis 2008 et a créé une véritable panique chez les habitants, puisque cela concerne les tombes des personnes qui y sont enterrées. En dépit de toutes les solutions que nous avons tentées pour régler ce problème, la situation est restée la même. La dernière entreprise que nous avons engagée, pour renforcer ce mur, a été défaillante d'où la résiliation du contrat. Actuellement, je ne peux rien faire, car ce projet n'est pas prévu dans le plan d'action de l'année en cours. Je ne peux pas engager une autre entreprise pour démolir le mur et en construire un autre, sachant que c'est une opération urgente, car même cela obéit à l'approbation du contrôleur financier.
- Qu'en est-il de l'application de la loi 08-15 sur la mise en conformité des constructions ?
Nous avons réceptionné 314 dossiers en 2010, 239 dossiers en 2011, 242 en 2012 et 187 durant l'année en cours. A ce jour, 49 dossiers ont eu l'accord favorable en 2010, 114 en 2011, et 84 en 2012. Au total, 55 dossiers ont obtenu un avis défavorable entre 2010 et 2012. Il faut dire que sommes encore très loin du nombre exact des constructions concernées par cette opération, dont la clôture est prévue le 17 juillet prochain. Les gens ne donnent pas de l'importance à cette opération et pensent que c'est un détail, alors qu'il s'agit de délivrer les permis de conformité et d'avoir les actes de propriété. Un document exigé pour toute procédure de vente ou de location. Il y a d'autres personnes qui souhaitent que le délai de l'opération soit prolongé, car à notre niveau il y a beaucoup de cas ajournés.
- Quelle est la situation de l'emploi et du logement ?
Pour l'emploi, la demande est très importante et la commune n'a pas les moyens d'y répondre. Nous essayons de caser les jeunes à titre provisoire, dans le cadre des opérations de nettoiement. Si les femmes acceptent d'aller à l'Anem, les jeunes refusent catégoriquement ce dispositif. La seule occasion de recrutement, qui se profile à l'horizon concerne une promesse d'embauche de 30 jeunes au niveau du Dounia Parc. Pour ce qui concerne le logement, l'APC a enregistré 2393 demandes de logement social et 2833 pour le LSP. Nous n'avons aucune offre pour l'instant de la part des autorités concernés et les gens s'impatientent, ce qui est tout à fait légitime. Mais on ne peut faire aucune promesse en l'absence de choses concrètes et d'écrits officiels. Ce qu'il faut savoir, c'est que la commune a eu 60 logements sociaux et 150 LSP en 2006. Nous n'avons rien eu durant le précédent mandat.
- Avez-vous les moyens de financer la réalisation d'un programme de logements ?
Tout à fait. L'APC dispose d'une bonne capacité financière pour engager un programme de ce genre, mais nous avons un gros problème de foncier dans la mesure où nous n'avons pas de terrains appropriés. Si la wilaya arrive à nous dégager un terrain quelque part, nous pourrons aider à diminuer la pression enregistrée à ce niveau.