Le projet de création d'un pôle de recherche en neurosciences à Blida est, selon le professeur Mohamed Arezki, professeur en neurologie, déjà dans sa phase de maturité. Ce dernier a déclaré : «C'est la première fois que nous avons réussi, en un mois de labeur acharné, à mobiliser autour de ce projet 75 chercheurs réunis autour de 15 projets de recherche.» Ces chercheurs sont issus d'un large éventail de spécialités domiciliées dans cinq facultés relevant de l'université de Blida, auxquelles s'associent également les établissements hospitaliers de psychiatrie, le Centre anti-cancer de Blida et l'hôpital de Douéra. «En Algérie, il y a pas moins de 50 000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Le même chiffre concerne aussi les nouveaux cas d'AVC par an. On dénombre 100 000 cas de malades souffrant d'Alzheimer et 300 000 épileptiques», déplore, Mohamed Arezki, qui est aussi président du Conseil scientifique du CHU Frantz-Fanon et doyen de la faculté de médecine de Blida. Pour ce chercheur, il y a nécessité pressante de créer un pôle d'excellence dans le domaine des neurosciences en Algérie. Le domaine des neurosciences est considéré comme une discipline transversale qui regroupe l'ensemble de toutes les sciences qui s'attellent à l'étude des aspects anatomiques et fonctionnels de la machine très complexe du système nerveux. «Il existe un état d'esprit meilleur et une vive volonté des enseignants-chercheurs à travailler ensemble bien qu'exerçant dans des facultés différentes», fait-il savoir, optimiste. Pour le professeur Boumghar, électronicienne de spécialité et responsable d'une équipe de recherche à l'USTHB, «le créneau des neurosciences, en termes de structures d'investigation dans le domaine des maladies cérébrales et pathologies neuro-dégénératives, est encore à l'état fœtal en Algérie».