C'est suite à la réunion qui a regroupé les membres de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), le 4 mai à Alger, que les sit-in devant les wilayas du pays ont été décidés. A Constantine, les revendications brandies ont été sûrement les mêmes qu'ailleurs, car portant sur l'augmentation des salaires et l'accélération de l'application des réformes devant toucher la fonction publique. « Nous demandons à être un membre à part entière dans la prochaine tripartite, car nous estimons que nous sommes des représentants légaux des travailleurs de l'éducation et par là même nous exigeons le droit d'exercer les libertés syndicales pour échapper à toute satellisation », nous dira le représentant de l'UNPEF à Constantine. Toute cette agitation provient du fait que l'UNPEF n'a jamais été considérée comme partenaire par les pouvoirs publiques « qui préféraient négocier avec les syndicats qui les arrangent ». Autre revendication et non des moindres : le droit à une retraite à 100% « pour que l'éducateur puisse garder toute sa dignité ». L'UNPEF va plus loin et menace de recourir à un sit-in national le 15 mai sur l'esplanade du palais du gouvernement à Alger. A Tizi Ouzou, quelques dizaines de personnes du secteur de l'éducation ont tenu hier matin un sit-in devant le siège de la wilaya. Les manifestants, qui répondu timidement à l'appel de leur syndicat, l'UNEF, se sont rassemblés devant le portail de la cité administrative pour protester contre « la précarité des conditions de travail des travailleurs de l'éducation ». Selon le représentant du syndicat, cette action de protestation survient à la suite de « l'échec des rencontres avec le ministre de l'Education ». Les protestataires ont déployé des banderoles dans lesquelles ils revendiquent « l'intégration du personnel des corps communs dans le secteur de l'éducation » et « l'autonomie des œuvres sociales ». Le porte-parole du bureau de wilaya de l'UNPEF a vivement critiqué « l'Intersyndicale de l'éducation » de laquelle le syndicat s'est retiré et a aussi dénoncé « les organes de la presse qui ne reflètent pas la vérité ». Hamid Bellagha, Saïd Gada