Les praticiens de la santé publique maintiennent leur action de protestation en observant, hier, un rassemblement à l'intérieur du CHU Mustapha Pacha, à Alger. «Nous sommes toujours là, nous ne baisserons pas les bras. Nos adhérents sont attachés à la plate-forme de revendications jusqu'à son aboutissement», a annoncé le Dr Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). «Aujourd'hui, [hier, ndlr], ce rassemblement intervient dans un contexte particulier, le 1er mai, Journée internationale du travail, étant férié, mais nous rencontrons les mêmes contraintes. Cette date nous fait rappeler les entraves aux droits à la grève, à l'exercice de l'activité syndicale, aux libertés syndicales», a-t-il expliqué. Rejetant le statut particulier, les blouses blanches dénoncent le mutisme et l'indifférence des pouvoir publics à leur égard. Ils interpellent le président de la République à intervenir pour prendre en charge leur plate-forme de revendications «socioprofessionnelles» et mettre un terme à la crise prévalant dans le secteur de la santé. «Le ministre de la Santé n'a rien changé dans notre situation, c'est au premier magistrat de pays de réagir et de mettre fin à cette hémorragie», fait savoir une praticienne rencontrée lors de ce sit-in. Les médecins ont arboré plusieurs slogans, dont «statut refusé», pour exprimer leur mécontentement et dénoncer l'attitude et le silence des pouvoirs publics : «M. le Président, la santé agonise», «patriciens en colère», «barakat ya Barkat», «où va la santé ?». Les blouses blanches ont eu beaucoup de mal à s'organier, des éléments des services d'ordre, présents de force sur les lieux, ayant bouclé toutes les issues du CHU. Déterminés, les généralistes et les spécialistes en protestation depuis plus de cinq mois, se disent prêts à aller jusqu'au bout pour arracher leurs droits «bafoués» par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, une confédération nationale des syndicats : deux du secteur de la santé et deux de celui de l'éducation, a vu le jour. Il s'agit du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) et du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et (CNAPEST). Selon ses initiateurs, cette organisation syndicale est une force pour lutter contre la marginalisation et le mépris des travailleurs de la fonction publique. D'ailleurs, la confédération tiendra prochainement une réunion pour sortir avec une plate-forme de revendications commune et décider des suites à donner à ce mouvement de protestation. N. B.