Au village d'Aït Abdelmoumène dans la daïra des Ouadhias, la pénurie de l'eau potable est criante. En effet, certains quartiers comme c'est le cas de Taghoucht, Aït Ali Ouahmed, El Djama et Aït Ouahcene pour ne citer que ceux là, l'eau se fait rare depuis plus de trois semaines. Un habitant du quartier El Djama fulmine : «Nos robinets sont à secs depuis 21 jours. Ce matin, j'ai du faire la corvée d'eau du village voisin de Tighilt Mahmoud. Nous n'avons même pas de quoi nous laver pendant cette période de grande chaleur». Un autre habitant d'Aït Ali Ouahmed dira dans le même ordre d'idée : «On nous a promis que le problème de l'alimentation en eau potable allait être réglé avec l'achèvement du réseau en PEHD, malheureusement la situation n'a fait qu'empirer. En hiver, nous subissons le rationnement (une fois par semaine) et en été, c'est carrément la panne sèche qui peut durer des semaines. Nous devons aussi acheter des citernes au prix de 1500 DA l'unité». A rappeler que les habitants du village d'Aït Abdelmoumène ont fermé la saison dernière, le siège de l'ADE locale et tenu un sit- in devant le siège de la daïra des Ouadhias pour réclamer de l'eau potable. Les responsables concernés ont alors promis de régler le problème mais hélas, au fil du temps la situation perdure et des milliers de ménages sont toujours privés d'eau. Pourtant des milliards de dinars ont été dépensés par l'Etat pour en finir avec la rareté de l'eau. Alors que la saison pluviale a été généreuse et les barrages bien remplis, les ménages vivent un calvaire, un paradoxe inexpliqué.