Un cri de détresse, sorti pour la énième fois des entrailles des commerçants activant dans la légalité et dans le respect des lois de la République se fait depuis quelques jours entendre à travers une pétition/protestation signée par 80 opérateurs établis au chef-lieu de la wilaya, qui se disent persécutés par l'invasion en règle opérée des vendeurs clandestins et subséquemment illégaux de la braderie du stade communal Si Hamdane. Dans leur doléance transmise au wali , à la direction de la jeunesse et des sports (DJS) et à la sûreté urbaine de la ville de Médéa, les commerçants désabusés font remarquer que la présence massive, désordonnée et forcément nuisible de cohortes de revendeurs de plus en plus nombreux porte de réels préjudices à leur activité sérieusement menacée dans son existence même. Après avoir énuméré des charges multiples auxquelles ils sont assujettis (impôts, loyers locatifs, Casnos), les plaignants revendiquent l'intervention des pouvoirs publics en vue de mettre fin à la chienlit ambiante par le recours à l'arme des sanctions prévues par la loi. Les services communaux que nous avons interpellés à ce sujet affirment être en phase de construction de locaux de commerce pour abriter décemment les vendeurs ambulants qui en ont fait la demande, soulignant au passage que la commune n'a pas les moyens de satisfaire toutes les demandes. Conclusion : l'éradication du commerce informel n'est pas pour demain. Celle de la concurrence déloyale qui fausse toutes les données en opérant une terrible césure entre, d'un côté, des commerçants légaux et soumis aux lois de la République et, d'un autre, des revendeurs illégaux doublés d'insubordonnés confortant, chaque jour que Dieu fait, la citation : « Un délit non puni devient bientôt un droit ». Et quel droit, mes aïeux ! un droit inique qui transgresse tous les autres droits. Qui dit mieux ?