Les représentants des 6000 travailleurs de Texalg observeront une grève générale le 8 septembre prochain pour dénoncer l'attitude du directeur général de cette entreprise publique de textile. Le bureau syndical, qui a annoncé cette action de protestation, fait état de tentatives du directeur de «semer la zizanie et la confusion» notamment en conviant à la table des négociations des représentants des travailleurs au niveau des unités sans passer par le syndicat. Cette grève est également motivée par l'inaction de la SGP face aux «agissements du directeur». Après la dernière journée de protestation observée par les syndicalistes le 15 du mois courant, la situation semble se dégrader davantage entre la direction et les travailleurs. La décision de recourir à la protestation est motivée par le refus de la direction générale d'accéder aux revendications «légitimes» des travailleurs, dont le paiement des salaires à temps. Réuni le 26 juin dernier, le conseil syndical a relevé les innombrables problèmes en suspens et souligné l'absence de volonté d'aller vers le dialogue pour prendre en charge les préoccupations des salariés de l'entreprise. Selon le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Ali Louahche, «la coupe est bien pleine». «Nous sommes très inquiets quant à l'avenir de ces nombreux travailleurs qui risquent de se retrouver dehors, sans la moindre ressource du jour au lendemain», met-il en avant, assurant avoir accordé suffisamment de temps à la direction générale pour la prise en charge de l'ensemble des problèmes auxquels sont confrontés les salariés. Ali Louahche s'interroge, entre autres, sur les raisons pour lesquelles les représentants des travailleurs sont exclus des conseils d'administration de l'entreprise et ne sont pas associés à la prise de décision. Pour lui, il y a bien anguille sous roche.