Donné pour terroriste armé, le jeune Algérien arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi par les forces tunisiennes à Melloula, à 5 km de Tabarka, alors qu'il tentait d'entrer en Algérie via le poste de Oum Tboul, de la commune d'El Kala (El Tarf), n'en est pas un, avons-nous appris de sources sécuritaires. Son identification par les services de sécurité algériens, qui ont fourni l'information à leurs homologues tunisiens, a écarté totalement cette hypothèse affirmant, néanmoins, que «c'est un contrebandier spécialisé dans le trafic d'armes». L'homme était venu de Libye où il s'approvisionne en armes en tout genre pour les faire passer et les commercialiser en Algérie. Il s'agit de A. Mihoub, 36 ans, originaire de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, sans casier judiciaire et non fiché par les services de sécurité. La police algérienne des frontières (PAF) a même remonté son passage par le même poste-frontière, il y a trois mois, pour aller en Tunisie avant de rejoindre la Libye. Pour lever toute équivoque, un télégramme officiel émanant de la police aux frontières algériennes a fait l'objet de diffusion générale à travers tous les services de sécurité. Actuellement, A. Mihoub croupit dans les geôles des services de sécurité tunisiens où il a subi un interrogatoire poussé, d'autant plus qu'il détenait une arme de poing et une kalachnikov. Pour confirmer que c'est un contrebandier, il aurait dénoncé, lors de son audition, ses complices qui habitent la commune d'El Kala (El Tarf). Son arrestation au poste frontalier de Melloula en pleine nuit a généré, faut-il le rappeler, une panique générale au niveau des autorités tunisiennes, poussant leurs homologues algériens à arrêter momentanément le trafic des voyageurs en fermant la frontière durant presque une heure, tel que confirmé par les douaniers en poste.