Le séminaire portant sur «La pensée islamique» fut programmé les 1er, 2 et 3 juillet 1980 à l'hôtel El Aurassi, célèbre symbole d'Alger ( El Mahroussa) ! Il fallait que les nombreux «Chouyoukh» (professeurs de théologie) assistassent aux festivités du 5 Juillet 1980, date «heureuse» pour ce nouveau Président, si «croyant» et si «décidé» à effacer le «socialisme athée» de Houari Boumediène, un «mécréant» qui avait rejoint son collègue égyptien, Gamal Abd El Nasser décrié, même dans sa tombe par tous les fidèles de l'islam ! Mouloud Kacem Naït Belkacem, le ministre (de l'époque) des Affaires religieuses, invita des dizaines de Chouyoukh et autres chercheurs en «sciences islamiques». Ils venaient du Monde arabe, comme ils venaient du Pakistan, de l'Inde ou d'Iran. Cependant, le pus grand nombre venaient… d'Egypte ! El Azhar avait récupéré à l'époque «les Frères musulmans». Anouar Essadate s'est proclamé, dès 1975, «le Président pieux» (Er-Raïs El mou'men !). Mouloud Kacem avait-il des «instructions bien islamiques» de Chadli ou était-il son «conseiller islamique» qui voulait le «mettre sur le chemin de Sadate» ? Rien n'a filtré sur les invités «Frères musulmans» de ce séminaire de juillet 1980 ! Une chose est sûre : il fallait «récupérer une grande personnalité musulmane» qui vivait à Paris, avait des racines bien ancrées en Algérie et qui «commençait» à avoir une «notorité universelle» dans l'«idjtihad» (recherche scientifique) ! Cette personnalité s'appellait le professeur Mohamed Arkoun. Et, par-dessus tout, ce « grand monsieur» était… kabyle ! Kabyle contre Kabyle, Algérien contre Algérien, l'adage cher au colonialisme français était-il dans la «prémiditation de l'invitation» de Mohamed Arkoun à ce séminaire religieux de juillet 1980 ? on ne peut trancher. Mohamed Arkoun avait accepté «l'invitation». Il était un «vrai savant algérien» et il voulait certainement exposer aux Algériens et aux autres «étrangers» dudit séminaire, ses idées et ses nouvelles découverts axées essentiellement sur «la nécessité de moderniser l'idjtihad dans l'islam». Toute sa vie il avait milité et travaillé en savant pour cette modernisation !