Avant-hier, vers 8h30, un garde communal et un autre citoyen ont été assassinés dans un faux barrage sur la route reliant Aït Ali au chef-lieu de la commune de Chabet El Ameur (40 km au sud-est de Boumerdès). Le garde communal, A. H., 30 ans environ, père de deux enfants, a été tué par une rafale d'arme automatique, en refusant de se laisser enlever. Lorsque les forces de l'ANP stationnées à quelques centaines de mètres de là sont intervenues, les terroristes ont fait exploser des bombes artisanales pour couvrir leur retraite. Des explosions qui provoqueront la mort d'un autre citoyen qui se trouvait non loin du lieu du drame. Au moment où l'on enterrait A. H., des hélicoptères de l'armée tournoyaient au-dessus du périmètre délimité et les forces de police ont investi plusieurs quartiers de la ville de Chabet, particulièrement le village dit Qarya. Jusqu'en fin de journée, on n'avait pas encore le bilan concernant ces opérations. Des citoyens d'Aït Ali nous ont parlé des exactions qu'ils subissent au quotidien de la part des groupes terroristes activant dans la région. « Dans les villages où les citoyens ne sont pas armés, ils imposent tranquillement la djizya (la dîme) à la quasi-totalité des habitants. Ils ont une grille de tarifs pour tout signe extérieur de richesse et les citoyens sont obligés de payer. Tout est taxé : habitations, véhicules, bétail... tout », nous a-t-on signalé. Par ailleurs, un ex-garde communal a été assassiné le même jour en début de soirée tout près du site des chalets BCR de Bordj Menaiel.