L'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a annoncé, hier, que le Conseil national de l'investissement (CNI) a examiné, durant le 1er semestre de l'année en cours, 90 projets d'investissement pour un montant de 511,3 milliards de dinars, soit 6,3 milliards de dollars. Le nombre de projets est en hausse de 53,7% en comparaison avec la même période de l'année 2012 durant laquelle il a atteint 58 projets pour un montant de 332,4 milliards de dinars, selon un document, cité par l'agence APS, présenté lors d'un atelier sur l'état et l'accompagnement de l'investissement privé en Algérie présidé par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani. Ces projets examinés devraient créer 14 260 postes d'emploi, contre 13 561 postes durant le 1er semestre de 2012, soit une évolution de 5,15%, a fait savoir Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'ANDI, précisant que ces projets sont en phase de création d'entreprises et de réalisation des études de faisabilité. Sur les 90 projets, le CNI a enregistré 24 investissements directs étrangers pour un montant de 225,9 milliards de dinars, l'équivalent de 2,8 milliards de dollars, contre 8 projets similaires sur la même période de 2012, soit une hausse de 200% en termes de nombre de projets, selon les données fournies par ce responsable. Par secteur d'activité, l'industrie vient en pole position avec 57 projets, pour un montant de 280,7 milliards de dinars représentant un taux de 54,9% du montant global de ces projets d'investissement avec à la clé la création probable de 7796 postes d'emploi. Le secteur du tourisme comptabilise 23 projets pour un montant de 99,4 milliards de dinars, soit 19,45% du montant global avec une perspective de création de 4085 emplois. Les opérateurs locaux totalisent 66 représentant un taux de 73% du nombre total des projets pour un montant 285,4 milliards de dinars. Le secteur du textile se classe en première position avec 17 projets, suivi par celui des matériaux de construction (13 projets), la sidérurgie/métallurgie (8), la chimie/plastique (6), l'électronique (5), l'agroalimentaire (4), le bois/papier (3) et la mécanique (1). Depuis janvier 2013, le CNI octroie, en vertu de disposition de la loi de finances 2013, son accord pour tout investissement qui dépasse 1,5 milliard de dinars, contre un seuil de 500 millions de dinars auparavant. A l'ouverture de la rencontre d'hier, le ministre de l'Industrie a plaidé, en présence d'investisseurs locaux, du SG de la centrale syndicale et des représentants du patronat, pour un meilleur accompagnement de l'investisseur à travers des allègements des procédures de création de projets. Cherif Rahmani, qui a beaucoup misé sur l'importance de créer «des groupes industriels puissants» dans des filières stratégiques, a insisté sur le rôle de la concertation entre les différents maillons de la chaîne pour réduire la dépendance de l'Algérie vis-à-vis des hydrocarbures.