Le nombre de projets avalisés par le Conseil national de l'investissement (CNI) est en hausse, en comparaison avec la même période de l'année 2012.C'est du moins ce qu'a révélé un bilan de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) présenté lundi dernier à Alger. A cet effet, le Conseil national de l'investissement (CNI) a examiné durant le 1er semestre de l'année en cours 90 projets d'investissement pour un montant de 511,3 milliards de DA (6,3 MDS dollars). Depuis janvier 2013, le CNI donne son accord pour tout investissement qui dépasse 1,5 milliard de DA, contre un seuil de 500 millions de DA auparavant, selon une disposition de la loi de finances 2013. Le nombre de projets est en hausse de 53,7% en comparaison avec la même période de l'année 2012 durant laquelle il avait atteint 58 projets pour un montant de 332,4 milliards de DA, selon ce document présenté lors d'un atelier sur l'état et l'accompagnement de l'investissement privé en Algérie présidé par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement Cherif Rahmani. Concernant les retombées de ces projets, ils devraient générer 14.260 postes d'emploi, contre 13.561 postes durant le 1er semestre de 2012, soit une évolution de 5,15%, selon le directeur général de l'ANDI, M. Abdelkrim Mansouri. La majorité de ces projets sont en phase de création des entreprises et de réalisation des études de faisabilité, a précisé M.Mansouri. Sur les 90 projets, le premier semestre de l'année 2013 a enregistré 24 investissements directs étrangers (IDE) pour un montant de 225,9 milliards de DA (2,8 milliards de dollars) contre 8 projets similaires sur la même période de 2012 (+200% en termes de nombre de projets), a-t-il ajouté. Le secteur de l'industrie a pris la part la plus importante des projets d'investissement avec 57 projets, pour un montant de 280,7 milliards de DA représentant un taux de 54,9% du montant global de ces projets d'investissement avec l'ambition de créer 7.796 postes d'emploi. Pour sa part, le secteur du tourisme totalise 23 projets pour un montant de 99,4 milliards de DA, soit 19,45% du montant global avec une perspective de création de 4.085 emplois. Sur le nombre total des projets examinés par le CNI, relève-t-on, ceux initiés par les nationaux totalisent 66 représentant un taux de 73% du nombre total des projets pour un montant de 285,4 milliards de DA. S'agissant de la répartition des projets du secteur de l'industrie, le textile se classe en première position avec 17 projets, suivi par les matériaux de construction (13 projets), la sidérurgie/métallurgie (8), la chimie/plastique (6), l'électronique (5), l'agroalimentaire (4), le bois/papier (3) et la mécanique (1). Présidant l'ouverture de cette rencontre, M. Rahmani a plaidé pour un meilleur accompagnement de l'investisseur via des allègements des procédures de création de projets. Lors de cet atelier, ayant regroupé notamment des investisseurs nationaux, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) Abdelmadjid Sidi Saïd et des responsables d'organisations patronales, un débat a été ouvert pour exposer les problèmes rencontrés par les investisseurs en vue d'aider à leur règlement. Le ministre a souligné l'importance de la création "de groupes industriels puissants" dans des filières stratégiques, parallèlement au soutien des PME notamment dans l'activité de la sous-traitance. M. Rahmani a aussi insisté sur le rôle de la concertation entre les pouvoirs publics, l'UGTA, le patronat et la communauté d'affaires "afin de redresser l'industrie nationale" pour réduire la dépendance de l'Algérie vis-à-vis du secteur des hydrocarbures. Pour sa part le secrétaire général de l'UGTA, Sidi Said, a soulevé quelques lacunes qui bloquent l'investissement au pays. " Il y a des phénomènes qui ont fait que la machine économique se trouve bloquée " a-t-il indiqué. Parmi ces phénomènes il a cité le blocage de dialogue qui empêche selon lui l'investisseur à produire. Un autre intervenant accuse la lenteur de la relance de l'appareil industriel au système bancaire du pays. Il s'agit de Nait Abdelaziz président de la Confédération algérienne du patronat. Ce dernier a sollicité le ministre Chérif Rahmani " à revoir le réseau financier du pays car avec le système banquier actuel on ne peut pas aller loin".