Les importations algériennes de ciment ont accentué leur hausse durant le 1er semestre 2013 avec une progression de 85,96% en valeur et de près de 93% en volume, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes repris par l'APS. Les importations ont coûté 211,59 millions de dollars durant les six premiers mois de l'année contre 113,78 millions de dollars à la même période en 2012.Les quantités importées ont atteint 2,393 millions de tonnes alors qu'elles ne dépassaient pas 1,240 million de tonnes durant la même période de l'année dernière. La hausse la plus importante est due au lancement d'importants projets de construction et de développement local et des travaux d'aménagement des habitations, décidée par le gouvernement qui incite à l'accélération du rythme des chantiers de logement. Plusieurs contrats ont été passés dans ce domaine avec de nombreux partenaires étrangers depuis le début de l'année. Selon l'APS, la hausse des importations est due par ailleurs à la reprise des travaux dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, notamment depuis le printemps avec le début de la «période sèche» comprise entre avril et octobre, caractérisée par une forte activité des chantiers de BTP. Il est à noter que la hausse des importations de matériaux de construction se poursuit depuis 2012, année pendant laquelle elles avaient presque doublé. L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) avait estimé à 5 millions de tonnes par an le déficit de ciment. Une situation qui ne permet pas de répondre à la forte demande des chantiers du bâtiment et qui ralentit la réalisation des projets. La production nationale actuelle est de plus de 18 millions de tonnes par an, dont 11,5 millions de tonnes sont assurés par les 12 cimenteries publiques. Un plan de développement de la filière ciment a été officiellement lancé cette année par le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement pour optimiser les capacités de production nationales à l'horizon 2017. Le programme comprend la réalisation de 4 nouvelles cimenteries publiques et 7 cimenteries privées, en plus de l'extension des capacités de production de 6 usines existantes appartenant au Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA). Il est à noter que cinq des nouvelles cimenteries seront installées dans le Grand Sud. Sur les cinq unités, deux appartiennent au secteur public. Les nouvelles unités devraient permettre d'augmenter les capacités de production publiques à hauteur de 25,7 millions de tonnes en 2017 contre11,5 millions de tonnes actuellement et les capacités de production privées de 8 millions de tonnes actuellement à 17 millions de tonnes en 2017.