La tension dans la commune de Sidi Abderrahmane était perceptible, avant-hier soir, où des citoyens ont organisé une manifestation face au siège de la daïra pour dénoncer la liste des bénéficiaires au logement rural. Le siège de la commune de Sidi Abderrahmane, 100 kilomètres au sud de Tiaret, a été pris d'assaut avant-hier soir dès que les citoyens ont eu vent de l'octroi de 50 aides au logement rural de type groupé à leurs connaissances et proches par les élus de l'APC. La colère qui s'est emparée des habitants de cette localité steppique a failli prendre de l'ampleur, si ce n'est le réflexe de la tutelle d'émettre un avis verbal pour dire que «la liste n'est pas définitive et est au stade initial de l'étude». Les manifestants sidérés par cette tournure ont défoncé le portail du siège mais se sont au final ravisés quand le chef de daïra de Kermès les a rassurés que la liste comportera les noms de ceux qui le méritent vraiment. Selon des sources locales qui nous ont saisi, «les élus se sont ingéniés à inclure, chacun en ce qui le concerne, un proche ou un parent alors que ceux éligibles à ce dispositif auraient été exclus». Othmane Abdelkader, jeune maire d'obédience RND, contacté hier, nous a fait savoir que «ce mouvement des citoyens a été instigué suite à la propagation de rumeurs alors que la commission n'est qu'au début de ses travaux» et d'ajouter qu'«il existe 800 demandeurs de ce type de logement apprécié par les ruraux car non contraignant comme l'est le social locatif». Notre interlocuteur, qui mesure la pression exercée par certains clans rivaux, «déplore le comportement de ces concitoyens car la contestation n'a pas de raison d'être puisque nous n'avons affiché aucune liste» et «si demaind'indus bénéficiaires seront inclus, il y a la possibilité du recours comme exigé par la réglementation» et d'ajouter que «la commune de Sidi Abderrahmane, qui n'a pas bénéficié de l'habitat rural depuis 2008, a eu un quota concernant le social locatif avec 120 unités. Les 40 logements enregistrent un taux d'avancement des travaux de l'ordre de 40 % et les 80 autres le sont à 10 %». Pour rappel, «la commission de wilaya, présidée par le wali, avait après étude exclu deux parmi la dizaine de personnes objet de réserves dans le quota des 67 logements sociaux locatifs du chef-lieu de daïra Kermès dont la liste avait été affichée il y a quelques mois», fait savoir un communiqué de la cellule d'information. Celle-ci rappelait que «la commission de recours enquête sur toute demande nominative et motivée».