Enfin, des floralies seront organisées, pour la première fois, à travers quatre communes de la wilaya d'Alger dès les premiers balbutiements de l'été. Cette louable action initiée par l'Edeval concernera quatre espaces, à savoir le parc de la Liberté, le parc Tito, le parc Marengo et le parc des Pins. « Cette période a été choisie, car l'espèce florale est en pleine épanouissement », dira le directeur général, Abderrazak Zeriat qui compte inscrire cette opération dans la durée. Ainsi, plusieurs pépiniéristes, horticulteurs et potiers prendront part à cette fête de la fleur qui fera certainement le bonheur des ménages, notamment. Il n'est pas impertinent aussi de dire qu'aucune commune - excepté celle de Bordj El Kiffan - ne juge utile d'inscrire une initiative pareille dans son programme d'action, de nature à enjoliver le décor, un tant soit peu et, accessoirement, amadouer le quotidien stressant de nos cités. Hormis les quinzaines commerciales et autres braderies de fripe envahissantes que nos édiles semblent privilégier et apprivoiser à l'envi, l'organisation des floralies n'est pratiquement jamais programmée par nos élus. Plus, ils réfrènent l'esprit d'entreprise de certaines associations écologiques, à l'image de l'association Emeraude qui, après avoir eu le quitus de l'APC de Bologhine d'organiser des floralies, s'est vue, en fin de parcours, chahutée par les services mêmes de cette commune. Par ailleurs, le Musée des arts et traditions populaires suit l'exemple en abritant, depuis jeudi dernier, une floralie. Une belle fresque florale occupe une partie de l'espace de la structure. Aussi, dans le cadre du patrimoine, la directrice du musée, Mme Aziza Aicha Amara a exhumé un pan de patrimoine immatériel en faisant appel à une vieille dame de Koléa pour retremper les anciens Casbadjis dans l'ambiance de fragrance de l'époque, à savoir la pratique traditionnelle qui consiste dans l'opération de distillation de roses que nos grands-mères appellent communément « ma'a mqâtar ou ma' ouard ». Une grande quantité ramenée de Boufarik, nous dit-elle, a permis de récupérer des quantités d'eau de rose pour les convives. L'année prochaine, l'initiative sera rééditée avec la distillation de fleurs de néroli, récupérée des vergers de la Mitidja, selon la directrice du Musée. Une vieille tradition pratiquée par nos aïeux, dès les premiers tumultes printaniers, se rappelle non sans une pointe de douce souvenance.