Photo : S. Zoheir Par Nabila Belbachir Rien n'est plus agréable qu'une balade dans les jardins publics pour se détendre, oublier le stress du quotidien et s'oxygéner tranquillement. Ils sont nombreux, agréables et possèdent tous un charme bien particulier et une âme différente. Au printemps, durant les grosses chaleurs de l'été, ou en automne, ils apportent un brin de bien-être aux gens. Malheureusement, ces espaces, qui sont censés être des lieux de détente, de repos et d'évasion, sont devenus des repaires de vagabonds, de clochards, de mendiants, et autres. Que reste-t-il des jardins publics, parcs et espaces verts d'antan ? Rien, si ce n'est un nom évocateur pour les nostalgiques. En dépit des efforts colossaux consentis par l'Etablissement de développement des espaces verts d'Alger (Edeval) pour entretenir et réhabilitant les anciens jardins et parcs hérités de la France coloniale et créer de nouveaux espaces verts, l'affluence reste minime et la fréquentation est toujours qualifiée de «mauvaise». Au cours de ces cinq dernières années, environ 45 jardins publics ont été dégradés par l'incivisme de certains citoyens. Mais ils ont surtout été laissés à l'abandon à cause de l'absence d'une politique de sauvegarde et d'entretien de la part de certains responsables locaux. Le constat fait, une initiative visant à rattraper le retard, voire sauver ce patrimoine public, a été projetée par les responsables de la wilaya d'Alger, et ce en coopération avec les responsables de l'Edeval, lesquels se sont engagés dans un nouveau plan de modernisation des 45 jardins publics recensés à travers les communes de la capitale. Plusieurs types de travaux de jardinage, entretien, réhabilitation, arrosage, taille et élagage ont été ainsi entrepris. C'est via cette opération qu'Edeval a d'ailleurs pu récupérer ces espaces verts, en leur redonnant une image avenante, à l'opposé de celle qu'ils avaient et que les concitoyens ne connaissent que trop bien. A titre d'exemple, on citera les jardins de Tunis, le parc de la Liberté (ex-de Galland), le parc Beyrouth (ex-Mont-Riant) au Télemly, le square Port Saïd, le jardin d'El Hamma… qui ont été rénovés par des équipes relevant dudit établissement et qui ont une expérience avérée dans le domaine. L'image de ces jardins a été nettement améliorée. Et c'est l'avis même de plusieurs visiteurs qui se sont déplacés pour constater le changement. Des efforts ont été également faits pour assurer la sécurité de ces espaces. On citera à titre d'exemple le parc de la Liberté (ex-Galland) où une brigade canine patrouille et assure la sécurité des promeneurs. «Nous sommes deux maîtres-chiens à nous relayer dans ce parc. Depuis que l'Edeval a pris cette initiative, aucune agression n'a plus été commise ici ou signalée», nous révèle un agent de sécurité qui faisait sa ronde dans le parc, avec un berger allemand en laisse. Et de poursuivre : «Même au-delà de 19 h, heure de fermeture du parc, les équipes mobiles de brigades canines y effectuent des tournées inopinées.» Cette louable initiative est à encourager et à généraliser, surtout lorsqu'on sait que certains parcs d'Alger sont devenus de véritables coupe-gorge ! Si la sécurité est effective dans certains jardins de la capitale, d'autres sont de véritables repaires de marginaux et de voyous. Aussi, les autorités, à savoir la wilaya et les APC, sont-elles appelées à prendre des mesures draconiennes pour lutter contre ce phénomène et éradiquer ces comportements dangereux et indécents de ces lieux publics, qui sont censés offrir un peu de confort et de bien-être aux citoyens et aux enfants.