Action L'Etablissement de développement des espaces verts d'Alger (Edeval) a engagé, récemment, un plan d'urgence pour redonner à ces places leur lustre d?antan. Dans ce cadre, le directeur général d'Edeval, M. Abderrezak Zeriat, a indiqué que son établissement se dotera, dans les prochains jours, «d'agents spécialisés accompagnés de chiens de garde au niveau de ces espaces» qui se sont dégradés ces dernières années. Ces équipes spécialisées auront pour mission, dans un premier temps, de protéger les sites qui sont devenus le lieu de prédilection des délinquants notamment le parc des Pins et le jardin Tunis à El-Biar et les parcs Sofia et Port-Saïd ou encore le jardin de la Liberté à Alger-Centre. Ces équipes sont chargées, selon M. Zeriat, de protéger ces jardins contre l'incivilité des délinquants qui poussent les familles à déserter ces lieux. Cette mesure est dissuasive, a affirmé le responsable d'Edeval, ajoutant qu'elle sera suivie «de mesures sécuritaires et de sanctions conformément au règlement général qui sera affiché dans l'ensemble des espaces verts». Ce règlement, établi par la wilaya d'Alger, définit les horaires d'ouverture de ces jardins aux citoyens, interdit à certaines personnes d'y accéder comme les «soûlards», les enfants non accompagnés ou ceux en vélo et les comportements répréhensibles. L'établissement entend également, selon son responsable, «réaménager les jardins publics et les petits espaces qui ornent les avenues, places et carrefours de la capitale» comme la place de la Concorde civile (ex-1er-Mai), la place Khemisti, Pasteur ou encore celle du Palais du gouvernement. Outre ces missions, l'Edeval, souligne son directeur général, prévoit de promouvoir le travail de communication au niveau des jardins en vue d'encourager les visiteurs à s'y rendre, notamment en direction des enfants en leur apprenant à respecter et à mieux protéger la nature. Des floralies seront ainsi organisées, de temps à autre, dans les différents jardins comme celui de Bab-Ezzouar. M. Zeriat a rappelé, dans ce cadre, que son établissement s'attelle à recenser les espèces végétales rares dans les jardins de la capitale et réfléchit sur la possibilité d'échanger ces espèces avec d'autres pays. Il a noté, par ailleurs, les difficultés rencontrées dans l'entretien des espaces verts qui nécessitent des paysagistes spécialisés, notamment pour la protection des espèces rares, soulignant, dans ce cadre, la nécessité de former des paysagistes et de techniciens qualifiés pour sauvegarder la beauté de la capitale. Il a relevé également que son établissement rencontre plusieurs problèmes notamment celui du manque d?eau pour l'arrosage des plantes et des arbres, et doit, de ce fait, recourir, à chaque fois, à l'utilisation de citernes. L'Edeval compte 40 hectares d'espaces verts à Alger, qui se répartissent comme suit : jardins, lieux publics et sept pépinières. Cette entreprise travaille en collaboration avec des partenaires permanents comme les établissements publics et privés et les communes.