Attirées par les prix assez abordables, certaines personnes n'hésitent pas à s'acheter des lunettes de vue dans le commerce informel, et cela, sans aucun avis médical. À Oran, à travers plusieurs quartiers, la vente de lunettes dans le commerce de l'informel, parfois même des lunettes de vue, prend une ampleur de plus en plus alarmante. Cette situation, qui est un véritable paradoxe selon certains médecins spécialistes et opticiens, n'a fait réagir aucune association ou autorité locale censées protéger la santé du citoyen, que ce soit au niveau des services du commerce ou de la santé et de la population. Pour certains jeunes rencontrés mardi au niveau du place de la Tahtaha, où le commerce de l'informel est florissant, «nos bourses ne nous permettent pas d'acquérir une paire de lunettes de soleil soi-disant «griffée» à 3 000 et 4 000 Da si ce n'est pas le double pour des marques de renom chez les opticiens du centre-ville ou des commerçants. Pour cela et malgré le risque de santé encouru pour nos yeux, nous avons opté pour l'informel où une paire de lunettes est cédée entre 300 et 400 dinars». Pour des médecins spécialistes et des ophtalmologues, on peut acquérir une monture pour cette somme, mais par précaution et afin d'éviter tout risque pouvant entraîner des complications dans l'œil, il est préférable de changer les verres et de les adapter à sa propre vision sur avis médical, surtout pour les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, et cela, d'autant plus que ces produits de lunetterie sont remboursés par la sécurité sociale. Ils recommandent également aux parents d'élèves ayant des problèmes de vision, surtout à l'approche de la rentrée scolaire, d'éviter l'achat de paires de lunettes auprès de l'informel et s'assurer par un avis médical auprès des UDS ( Unité de Santé Scolaire) pour un examen approfondi concernant la vue de leur enfant.
