La désillusion de certains militants du FLN local a réjoui la formation politique du RND. Ce parti s'est vu reprendre du poil de la bête après que des militants déçus aient exprimé leur vœu de rejoindre le camp du frère ennemi. Cette nouvelle a réconforté les « Rndistes », arrivés en deuxième position lors des élections locales de 2002 ayant consacré le parti de Belkhadem qui avait raflé quatre sièges, s'octroyant ainsi la majorité et la présidence au sein de l'assemblée. Certes, la guéguerre ne dit pas encore son nom entre les militants des deux formations, mais, à voir l'agitation dans les deux camps, elle augure d'une rude bataille, surtout de la part des partisans de Ouyahia qui estiment avoir une revanche à prendre. A une encablure des prochaines locales, les données sont autres à en juger par les purges dans les rangs du FLN, même si l'optimisme est de rigueur chez les membres reconduits au bureau local, dont l'actuel maire de la commune de Aïn El Türck et de l'inamovible coordinateur de la Kasma. En effet, la mise à l'écart de quelques « dinosaures », par voie de suffrage, a de quoi inquiéter les militants de base qui appréhendent les prochaines joutes du fait de la dislocation de leurs rangs. Il faut dire aussi que la constitution de pôles antagonistes au sein même de la formation FLNiste, n'a pas déjoué les pronostics des vieux briscards qui s'en sont sortis « indemnes » lors des élections du bureau de la Kasma, comme l'atteste l'important écart dans le nombre de voix récoltés par les heureux élus et leurs poursuivants. La grande surprise a été manifestement le peu reluisant score, soit huit voix seulement, obtenu par l'actuel vice président de l'APC de Aïn El Türck, comparativement au large score, soit 86 voix de l'actuel P/APC. La tentative de donner une autre tournure aux événements n'a été que piètre performance car, le bloc formé par d'anciens chevronnés, entourés d'anciens moudjahiddines et fellahs, n'a pas eu l'effet escompté sur le vote. Chez les « RNDistes » ont assimile cela à une déroute de l'ex parti unique et l'on pense à en tirer sérieusement profit. D'autant qu'au sein de l'actuel exécutif communal, les représentants de cette formation (le RND) ont eu un rôle tout à fait secondaire, presque effacé et sans emprise réelle sur les grandes décisions.