La sortie amicale livrée par la sélection algérienne, mercredi soir, sur la pelouse du stade Tchaker (Blida) face à la Guinée (2-2) a de quoi inquiéter. En effet, à deux mois de la première confrontation comptant pour le dernier tour des éliminatoires du Mondial 2014, la prestation algérienne est loin d'être rassurante. Relâchement physique, milieu de terrain dépassé, errements en défense, ce sont là les lacunes qui ont «sauté aux yeux» face au onze guinéen, très technique. Pourtant, les Verts ont bien débuté la partie, en marquant par deux fois, grâce à Guedioura (11') et Djabou (24'). Mais au fil des minutes, et à la suite de changements au niveau de la composante et aussi sur le plan tactique, le Syli national a pris le match à son compte, en lui imprégnant le rythme qu'il a voulu. Les Guinéens sont revenus au bout de quatorze minutes dans la partie, à la faveur des buts inscrits par Moussa Camara (55') et Kevin Constant (59'). Les visiteurs ont mis à mal plus d'une fois Halliche et ses coéquipiers et ont même failli ajouter une troisième réalisation en fin de match. Heureusement que Doukha a été sauvé par son poteau sur le tir de Traoré (90' + 1). L'incorporation en seconde période du très attendu Belfodil ainsi que de l'infatigable Taïder et le technicien Brahimi n'a pas produit l'effet attendu. Les Algériens semblaient bien émoussés et perdus sur le terrain devant leur adversaire bien plus en jambes. C'est vrai que ce semi-échec a son explication, d'autant que le match intervient en début de saison, et que de nombreux joueurs n'ont pas encore joué le moindre match officiel, au moment où d'autres ne sont pas encore fixés sur leur avenir. N'empêche que ce semi-échec devant un adversaire, qui est devenu, par la force des temps, la bête noire des Verts, a de quoi inquiéter. Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, s'est empressé, en fin de partie, de prendre ses responsabilités, en affirmant : «Après la pause, j'ai essayé d'apporter des changements, mais ça n'a pas marché. C'est de ma faute, car j'ai essayé une autre organisation de jeu.» Heureusement qu'il n'y a pas eu que des points négatifs. Les performances de Khoualed, du gardien Doukha de même que la production et le but qu'a inscrit Djabou méritent d'être cités. A présent, le coach Vahid devra tourner la page de la Guinée et trouver la meilleure formule afin de présenter un onze compétitif lors des décisifs matches du dernier tour comptant pour le Mondial brésilien, les mois d'octobre et novembre prochains.