Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, a choisi le Français Jean Michel Cavalli comme sélectionneur de l'équipe d'Algérie. L'intéressé sera à Alger dans les prochains jours pour signer le contrat qui le liera pour deux ans à la FAF. Jean Michel Cavalli était l'hôte du président de la FAF, le week-end dernier. Il a séjourné deux jours dans la capitale (jeudi et vendredi) au cours desquels les deux hommes ont approfondi les termes du contrat. Même si rien n'a filtré sur l'aspect financier, il semble que l'entraîneur français a été recruté sur la base d'un salaire mensuel de 10 000 euros. Ses prétentions initiales étaient plus élevées, mais Hamid Haddadj a été plus convaincant et lui a arraché l'accord de s'engager pour la somme indiquée (10 000 euros), à charge, plus tard, pour la fédération de revoir son salaire à la hausse en cas de résultats probants. Avant de rendre une réponse définitive à la proposition de Hamid Haddadj, Jean Michel Cavalli a demandé un court délai de réflexion. Quelques heures après son retour chez lui, il a donné son accord (samedi) pour diriger l'équipe d'Algérie. La FAF s'est empressée de balancer l'information sur son site, samedi en début de soirée. Les observateurs de la scène footballistique ont été quelque peu surpris par la célérité avec laquelle Hamid Haddadj et Jean Michel Cavalli ont scellé l'accord. Quelques heures plus tôt, la venue de cet entraîneur français, détenteur du diplôme d'entraîneur 3e degré, semblait compromise par rapport aux propos tenus par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, lors de sa visite à Tikjda. Le président de la FAF a été irrité par certaines déclarations et commentaires recueillis à Tikjda. Face à cette situation (inconfortable), Hamid Haddadj avait besoin d'affirmer son autorité, légalement puisée par son élection lors de la dernière assemblée générale élective de la FAF, le 23 janvier 2006. Quoi de mieux que tracer son territoire ? C'est fait depuis samedi soir. Nul doute que cet épisode a occupé une place importante dans l'entretien qu'il a eu hier, en fin de journée, avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum. En recrutant Jean Michel Cavalli, le président de la Fédération algérienne de football a rétabli l'équilibre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a fait venir l'Allemand Peter Schnittger pour occuper les fonctions de directeur technique national. Il s'agit, quelque part, d'un bras de fer entre les deux hommes qui ne veut pas dire son nom.Il est à craindre que le pire est à venir. A priori, le problème de fond, l'application du décret exécutif, demeure la pomme de discorde entre le MJS et la FAF. Le premier ne désespère pas de voir la FAF se conformer à ce texte et la seconde mesure le risque qu'elle encourt, vis-à-vis de la FIFA, si elle suit la voie que lui indique la tutelle. Est-il besoin de rappeler que la FIFA a fixé, à la FAF, le 31 mai comme date butoir pour lui faire parvenir une copie de ses statuts conformes à ceux de l'instance qui gère le football mondial. Cette échéance (31 mai) sera proche de la finale de la Coupe d'Algérie (15 juin), qui aura lieu en présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le premier magistrat du pays saisira cette occasion (finale de la Coupe d'Algérie) pour s'enquérir de la situation du football. Une crise FAF-FIFA, avec une menace de suspension, ferait désordre et pourrait déplaire au président de la République qui a manifesté sa désapprobation vis-à-vis du football lors de sa dernière visite d'inspection dans la capitale (avril 2006). En attendant la finale de la Coupe d'Algérie, qui clôturera la saison, le nouveau responsable de l'équipe d'Algérie, Jean Michel Cavalli, sera dans nos murs en début de semaine. Il viendra s'établir à Alger avec sa femme pour entamer sa mission. Il sera secondé par un duo d'entraîneurs algériens.