- La production d'hydrocarbures dans les eaux britanniques de la mer du Nord devrait encore se contracter en 2013, après avoir atteint un plus bas depuis 1977 en 2012, et ce, malgré un niveau record d'investissements, selon les prévisions de la fédération du secteur Oil & Gas UK. En 2013, la production devrait s'établir dans une fourchette de 1,2 à 1,4 million de barils équivalent pétrole par jour (bep/j), contre une précédente estimation de 1,45 à 1,5 million de bep/j, a indiqué Oil & Gas UK dans son rapport économique annuel publié hier. Pénalisée par le vieillissement inéluctable des champs en mer du Nord, la production britannique d'hydrocarbures a déjà reculé de 14,5% en 2012, à 1,54 million bep/j, après une contraction de 19% en 2011, revenant ainsi à ses niveaux de 1977. La fédération du secteur espère pourtant un rebond de la production dans les prochaines années, notamment grâce à des investissements record en 2013. «En se penchant sur le moyen terme, la production devrait être similaire en 2014 (à 2013) avant de s'améliorer de nouveau, pour potentiellement atteindre 2 millions bep/j en 2017», détaille le rapport. Ainsi, quinze nouveaux champs avec des réserves de 470 millions de bep devraient être mis en route en 2013 dans les eaux britanniques de la mer du Nord, contre seulement neuf nouveaux champs représentant des réserves de 146 millions de bep en 2012. - La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a décrété, hier, l'état de force majeure dans les principaux terminaux pétroliers bloqués par des hommes armés, accusés par le gouvernement de vouloir détourner le brut. «En raison des protestations de certains gardes des installations pétrolières provoquant la fermeture des terminaux de Zueitina, Ras Lanouf, Al Sedra et Brega (est) et conduisant à une incapacité d'honorer ses engagements, la NOC a décidé de déclarer l'état de force majeure dans ces ports», a indiqué la compagnie sur son site. La force majeure permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole, si elle invoque des circonstances exceptionnelles. Le gouvernement, en conflit ouvert avec un groupe de gardes des installations pétrolières qu'il accuse de chercher à détourner du brut, a menacé le 15 août de faire usage de la force pour empêcher toute vente de pétrole qui ne passerait pas par les circuits officiels.
- Les stocks de pétrole ont enregistré une baisse légèrement supérieure aux attentes la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) publiés hier. Les réserves de brut ont diminué de 1,4 million de barils, à 359,1 millions, lors de la semaine achevée le 16 août, soit un peu plus que le recul de 1,3 million de barils anticipé par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires. Ils poursuivent ainsi le recul de 2,8 millions de barils observé la semaine précédente. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part augmenté de 900 000 barils, à 129,4 millions de barils, soit un peu plus que la hausse de 800 000 barils sur laquelle misaient les analystes. Les réserves d'essence, très surveillées en période estivale au moment des grands déplacements en voiture, ont de leur côté baissé de 4 millions de barils, à 218,4 millions de barils, alors que les experts tablaient sur un recul de seulement 1,3 million de barils.