Trois quartiers sont réputés à La Havane : le Malecon ou bord de mer qui s'étend sur 8 km, le quartier Velado avec ses édifices des années 1950 et Miramar. Miramar faisait partie, avant la révolution, des quartiers les plus aisés de la capitale. Il est caractéristique de la période néocoloniale (1902-1958). Les ambassades sont regroupées dans ce secteur. Dans la vieille ville, la place de la Cathédrale, entourée de maisons en pierres de corail blanc, est un lieu emblématique, ainsi que le boulevard du Prado, artère prestigieuse ou Champs Elysées de La Havane, datant du XIXe siècle, de style arts déco qui débouche sur le Malecon. Sur cette prestigieuse artère, dénommée depuis la révolution avenue José Marti, sont situés le Capitole (monument le plus célèbre de La Havane), une place avec la plus vieille statue de José Marti (1905), le théâtre national Federico Garcia Lorca, la première salle de cinéma construite en 1896 par les frères Lumière un an après les salles lyonnaises et parisiennes. Quelques rues plus loin, on tombe sur la rue Gallejon, très visitée pour un projet artistique composé de fresques murales, de sculptures réalisées à partir d'objets de récupération (pièces de voiture, vieux pneus, jantes, baignoires, vieilles chaises…). De petites galeries d'art avec des espaces de vente, de minuscules bistrots et boutiques de souvenirs animent la rue, vivante et colorée comme le reste de La Havane, voire l'île dans son ensemble. Le week-end, place à la rumba et à la salsa. Rongée par la mer, la vieille Havane est classée au Patrimoine de l'humanité par l'Unesco en 1982. Sa restauration est entreprise avec le soutien de l'organisme onusien. L'Etat cubain a proposé à ses habitants des logements neufs à la périphérie de la ville, en échange de leurs vieux logements qui tombent en ruines. Après la rénovation du centre historique de La Havane, les autorités cubaines ont commencé la rénovation du port de la ville, bordé à l'est par les forteresses du Morro et de la Cabaña et à l'ouest par la vieille ville, pour le transformer en port de plaisance. La raffinerie Ñico Lopez est appelée à disparaître et tout le trafic maritime devrait être déplacé à Mariel, à 50 km à l'ouest de la capitale, où se construit un vaste complexe portuaire, financé par des capitaux brésiliens.