Des voyous se sont attaqués, à coups de pierres, au bus transportant l'équipe de l'ASO Chlef, juste après sa sortie du stade Zabana, à la fin du match remporté pourtant par les Oranais (1-0), causant des blessures au joueur béninois Nana Nafiou Badarou et faisant voler en éclats les vitres du véhicule nouvellement acquis, a-t-on appris hier auprès de l'administration du club chélifien. L'international béninois, dont c'est le premier match en championnat national de Ligue 1, a été touché à la tête et au bras gauche, indique la même source, qui précise que les incidents se sont produits à la sortie du stade Zabana, au moment où le bus s'apprêtait à traverser le quartier El Hamri en présence d'une armada de policiers. «Le bus a commencé à essuyer des jets de pierres de la part de pseudo-supporters déchaînés, alors qu'il quittait le périmètre du stade pour rentrer à Chlef», a affirmé notre interlocuteur, estimant que «le pire a été évité». Nous apprenons à ce propos que la direction de l'ASO a décidé de porter plainte contre les auteurs de ces actes et de saisir la Ligue nationale pour dénoncer les agissements de ces supporters. Des agissements qu'elle n'arrive pas à expliquer et qui ont tendance à se répéter, en dépit de «l'accueil fraternel et chaleureux chaque fois réservé à la délégation du MCO». Medouar dénonce les dirigeants du MCO Dans une déclaration à El Watan, le porte-parole de la SSPA/ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, est revenu sur ces incidents. Il estime que les dirigeants du MCO ont gravement failli à leur devoir en dramatisant l'enjeu du match contre l'ASO et en abandonnant leurs hôtes sur les lieux du caillassage du bus transportant l'équipe de Chlef. «Aucun dirigeant oranais ni responsable de la commune locale n'est venu nous voir sur le lieu de l'attaque du bus, à la sortie du stade Zabana. Nous y sommes restés un quart d'heure, assistés seulement des services de sécurité que je remercie d'ailleurs pour les efforts consentis pendant et après cette rencontre», a déploré le dirigeant du club chélifien. D'après lui, cela ne doit plus continuer ainsi et les dirigeants, à tous les niveaux, doivent prendre leurs responsabilités pour éviter que de tels faits ne se reproduisent.