Une délégation humanitaire canadienne composée de sept personnes a séjourné récemment dans la ville de Tigzirt. Sous le slogan «Les enfants de la Mer», la délégation a pris en charge, durant deux semaines, une quarantaine de personnes souffrant d'handicap. L'idée a été lancée après un appel à projets doté de 5000 $ canadiens édité par une compagnie aérienne canadienne, EF Tours. L'heureux gagnant du prix n'est autre que le lycée «Le Carrefour» de la ville de Dartmouth, un établissement où enseigne la géographie, l'histoire et la sociologie un certain Karim Amdjkouh, originaire de Tigzirt. Le projet a fédéré les anciens élèves de Karim qui n'ont pas hésité à tout faire pour réaliser l'exploit de se rendre en Algérie et rendre heureux des handicapés. Cette frange de la société fragile et qui fragilise aussi les familles. Touchés par l'idée, Alicia, étudiante en 2e année de psychologie, Ghislain, étudiant en mathématiques et en neuroscience, entourés de leurs copains ont entrepris un travail de fourmi avant de rassembler les fonds nécessaires pour la réussite de leur «expédition». Des dons, des quêtes et des spectacles sont régulièrement organisés. Les profits sont exploités dans l'achat de fournitures scolaires, d'habits ou autres objets à même de soulager la souffrance quotidienne de ces personnes démunies physiquement ou mentalementn venues de Mizrana, d'Iflissen, mais aussi de Tigzirt. Un programme d'activités et de détente est monté chaque jour. Ces handicapés se sont même permis le luxe de partir à Béjaia et au jardin d'El Hamma, d'Alger. D'autres ont pu se rendre à la plage pour la première fois ! Un gala artistique a été organisé à la salle de cinéma de la ville en guise de clôture de ce séjour. L'APC de Tigzirt, heureuse de l'initiative venue des Amériques, a offert le transport. Les commerçants de la ville, sensibles à l'idée, se sont spontanément solidarisés avec les membres de la délégation. «Nous voulions participer d'une façon authentique et durable pour réduire les inégalités,» dira Ghislain. Quant à Karim Amdjkouh, l'initiateur du projet qui a fait appel à son ami Sofiane Ouali, établi aux USA, estime que «les handicapés sont les premières personnes touchées par l'exclusion. Le fait de les faire sortir les soulage et soulage au même temps leurs familles.» Les membres des «Enfants de la Mer» ambitionnent de créer une association pour handicapés à Tigzirt.